La passation de la présidence entre la Colombie et le Maroc a eu lieu au siège de l’ONU à New York, lors d’une réunion marquée par la participation du président de la 77e session de l’Assemblée générale, Csaba Korosi, de la présidente du Conseil économique et social, Lachezara Stoeva, et du sous-secrétaire général chargé du développement économique au département des Affaires économiques et sociales de l’ONU, Navid Hanif.

Le Groupe des amis des pays à revenu intermédiaire est un groupe important qui se positionne au sein des Nations unies pour mettre en valeur les intérêts des pays à revenu intermédiaire, qui représentent 75% de la population mondiale et 33% du PIB mondial. A cet effet, ce groupe plaide pour remédier aux préoccupations et défis spécifiques de ces pays dans les discussions onusiennes et les principaux processus et réunions intergouvernementales centrées sur le développement durable dans ses dimensions économique, sociale et environnementale.

Lors de cette cérémonie, Omar Hilale a souligné que le Maroc prendra l’élan de cette présidence, étant déterminé à renforcer la valeur ajoutée de ce groupe en tant que force de proposition et de négociation dans la scène onusienne. Le Royaume mettra en avant une feuille de route de rénovation de la coopération internationale au profit des pays à revenu intermédiaire, à la lumière des défis complexes auxquels le monde est confronté aujourd’hui, en particulier les répercussions de la pandémie de Covid-19 et de la crise financière, alimentaire et énergétique.

Par ailleurs, M. Hilale a mis en exergue les cinq priorités de la présidence marocaine dudit groupe pour l’année 2023. Il s’agit de :

- repenser les cadres de coopération internationale aux niveaux national, régional et international pour soutenir les PRIs,

- faire en sorte que la diversité des PRIs soit mieux appréhendée en adoptant des méthodologies et des approches qui vont au-delà des critères simplistes du PIB. Ces méthodologies, a-t-il dit, devraient être basées sur la multidimensionnalité des vulnérabilités des PRIs, permettant ainsi des outils et des indicateurs économiques, sociaux et environnementaux inclusifs et multidimensionnels,

- mobiliser des ressources financières prévisibles et durables pour le développement des pays à revenu intermédiaire, notamment en favorisant les partenariats avec les banques multilatérales de développement, les institutions financières internationales et le secteur privé,

- consolider la coopération avec et entre les PRIs, a-t-il indiqué, notant que le Royaume envisage, en s’inspirant de la clairvoyance du Roi Mohammed VI, de faire du renforcement de la coopération sud-sud et triangulaire un des piliers du plan d’action du groupe, dans des domaines-clés, notamment la santé, l’éducation, la sécurité alimentaire, la technologie numérique et l’action pour le climat,

- faire entendre et faire avancer les intérêts des PRIs dans le cadre des processus et événements intergouvernementaux de l’ONU durant l’année 2023, notamment le Sommet des ODD, l’événement de haut niveau sur le financement du développement, le Forum de l’ECOSOC sur le financement du développement et le Sommet d’ambition Climat.

(Avec MAP)