Exportations d’agrumes : une campagne morose, en forte baisse
Après des exportations record en 2021-22, qui avaient dépassé les 766.000 tonnes, cette saison 2022-23 se situe d’emblée en baisse, comme le veut la tradition de l’alternance de la production agrumicole.
Exportations d’agrumes : une campagne morose, en forte baisse
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R. B.
Le 25 janvier 2023 à 10h30
Modifié 25 janvier 2023 à 13h56Après des exportations record en 2021-22, qui avaient dépassé les 766.000 tonnes, cette saison 2022-23 se situe d’emblée en baisse, comme le veut la tradition de l’alternance de la production agrumicole.
- Les producteurs se détournent des clémentines, dont les superficies connaissent un grand recul.
- Les arrachages et abandons des vergers se multiplient.
- La sécheresse aggrave la situation.
Avec la sécheresse et la hausse des intrants, la baisse est bien plus forte que de coutume. Maintenant que la campagne touche à sa fin, on sait que les exportations se situeront dans une fourchette entre 400.000 et 450.000 tonnes, soit un recul de 42% à 48% d’une saison à l’autre.
Les producteurs qui ne parviennent plus à couvrir leurs frais variables préfèrent l’arrachage, et donc pas de pertes financières. "Il vaut mieux gagner zéro et perdre zéro plutôt que de perdre de l’argent", résume un producteur.
Le fond de l’air est donc morose et des producteurs ne reculent pas devant l’arrachage, même pour des plantations récentes. Arrachages, voire abandons de vergers, constate Médias24 auprès de sources sûres. Autant d’investissements et de subventions partis en fumée.
La superficie agrumicole globale a donc sensiblement reculé. Elle se situe actuellement entre 95.000 et 100.000 ha contre 130.000 ha environ il y a deux ans.
Une grande partie des efforts du Plan Maroc Vert se sont donc évaporés, par la force des choses et de la conjoncture. Ce plan avait fait passer la superficie plantée en agrumes au Maroc de 85.000 ha à 130.000 ha.
Sur les marchés extérieurs, l’orange s’exporte de moins en moins, et ce depuis plusieurs années, à cause de la concurrence agressive des oranges égyptienne et turque, boostées par les dévaluations successives des monnaies concernées.
L’affaiblissement du secteur agrumicole marocain crée des effets en chaîne, économiques et sociaux : au niveau des exploitations d’abord, puis des stations de conditionnement.
Selon nos constats, les arrachages concernent surtout les clémentines. L’export de clémentines s’inscrit d’ailleurs dans la même tendance : 130.000 tonnes cette saison, selon les estimations actuelles, contre 260.000 tonnes une année auparavant.
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