Le Maroc a exigé ces derniers mois d’Israël qu’il reconnaisse "formellement" la souveraineté du Royaume sur le Sahara, en échange de l’ouverture d’une ambassade marocaine en Israël, ont indiqué quatre responsables israéliens impliqués dans le dossier au journal en ligne américain Axios.
Rabat a normalisé ses relations diplomatiques avec Tel Aviv en décembre 2020, suite à la signature des accords d’Abraham négociés par l’administration du président américain de l’époque, Donald Trump.
Le va-et-vient de Tel Aviv
Lors d’une visite au Maroc en juin dernier, Ayelet Shaked, alors ministre israélienne de l’Intérieur, a déclaré aux médias locaux qu’Israël reconnaissait la souveraineté marocaine sur le Sahara, poursuit Axios. Cependant, le ministère israélien des Affaires étrangères est rapidement revenu sur cette déclaration, affirmant que "le plan marocain d’autonomie [était] un développement positif".
Quelques semaines plus tard, le ministre israélien de la Justice de l’époque, Gideon Saar, s’est à son tour rendu au Maroc. Il y a publiquement déclaré que le Sahara était une partie du Royaume. Mais le ministère israélien des Affaires étrangères a, une fois de plus, pris ses distances avec cette déclaration, réitérant sa position plus nuancée, souligne la même source.
Pour l’heure, Israël ne répondra pas à l’exigence du Maroc, relèvent les responsables israéliens cités par Axios. Ces derniers avancent toutefois que le nouveau gouvernement israélien ne peinera pas à reconnaître le Sahara comme faisant partie du Maroc, en référence aux espoirs de Netanyahu de visiter le Royaume dans les prochains mois, conclut la même source.
Le 5 janvier 2023 à 13h42
Modifié 5 janvier 2023 à
15h35