Les exportations automobiles et des phosphates dépassent la barre des 200 MMDH
Selon les dernières statistiques de l’Office des changes, les exportations marocaines affichent une bonne dynamique à fin novembre. Mais cette dynamique n’a pas suffi à couvrir la hausse importante des importations due à la facture énergétique. Détails.
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Rédaction Medias24
Le 30 décembre 2022 à 12h58
Modifié 30 décembre 2022 à 14h05Selon les dernières statistiques de l’Office des changes, les exportations marocaines affichent une bonne dynamique à fin novembre. Mais cette dynamique n’a pas suffi à couvrir la hausse importante des importations due à la facture énergétique. Détails.
Les échanges extérieurs au terme des onze mois de l’année 2022 font ressortir une aggravation du déficit commercial à 287, MMDH contre 182,9 MMDH, soit une augmentation de 56,9%.
Ceci à la faveur d’une augmentation des importations, +42,3% ou +201 MMDH, beaucoup plus importante que les exportations, malgré une bonne performance de ces dernières, +33,1% ou +97 MMDH. Sans cela, le creusement du déficit commercial aurait pu être plus grave.
Dans le même sillage, le taux de couverture des importations par les exportations a perdu des points, passant de 61,5% à fin novembre 2021 contre 57,6% cette année.
Les exportations atteignent les 389,8 MMDH
Dans le détail, les exportations marocaines se sont accrues, à fin novembre, de 33,1% ou +97 MMDH, se situant à 389,8 MMDH. Cet accroissement concerne les exportations de la totalité des secteurs, à leur tête, les phosphates et dérivés, le secteur de l’automobile et celui de l’agriculture et agroalimentaire :
- Les ventes des phosphates et dérivés augmentent de 54,8% pour s’établir à 108 MMDH à fin novembre 2022 contre 69,7 MMDH à fin novembre 2021. Cette hausse est attribuable à l’augmentation des exportations des engrais naturels et chimiques (+30 MMDH) due à l’effet prix qui a presque doublé (8.678 DH/T à fin novembre 2022 contre 4.539 DH/T à fin novembre 2021). En revanche, les quantités exportées baissent de 12,1%.
- Les ventes du secteur automobile s’élèvent à 100 MMDH, affichant un accroissement de 35% ou +26 MMDH à fin novembre 2022. Ces exportations franchissent pour la première fois la barre des 100 MMDH. Cette hausse concerne les ventes du segment de la construction (+46,2%), celles du segment du câblage (+27,6%), et dans une moindre mesure, celles du segment de l’intérieur véhicules et sièges (3,4%).
- Les exportations du secteur agriculture et agroalimentaire s’établissent à 73 MMDH à fin novembre 2022 contre 62 MMDH au titre de la même période de l’année précédente, soit une augmentation de 18,3% ou +11 MMDH. Cette évolution s’explique par la hausse simultanée des ventes de l’industrie alimentaire (+21,8% ou +7 MMDH) et celles de l’agriculture, sylviculture et chasse (+13,7% ou +3,76 MMDH).
- Les exportations du textile et cuir s’accroissent de 22,2% ou +7,4 MMDH au titre des onze premiers mois de l’année 2022. Cette évolution est attribuable, principalement, à la hausse des ventes des vêtements confectionnés (+23,2% ou +4,8 MMDH), des articles de bonneterie (+14,4% ou +992 MDH) et des chaussures (+33,2% ou +797 MDH).
Doublement de la facture énergétique
La hausse des importations de biens fait également suite à l’augmentation des achats de l’ensemble des groupes de produits, note l’Office des changes :
- En tête, la facture énergétique qui a plus que doublé, se situant à 141,5 MMDH à fin novembre 2022. Cette évolution est tributaire de l’accroissement des achats de l’ensemble des produits énergétiques ; essentiellement ceux du gas-oils et fuel-oils (+38,4 MMDH) portés par la hausse des prix qui ont plus que doublé (10.311 DH/T contre 5.093 DH/T), et dans une moindre mesure par celle des quantités (+9,6%).
- Les importations des demis produits augmentent de 49,1%, suite à la forte croissance des achats de l’ammoniac : 19,3 MMDH contre 6,3 MMDH.
- Les importations des produits alimentaires, de leur côté, affichent un accroissement de 48,8% ou +26,3 MMDH à 80 MMDH dont 24 MMDH pour le blé. Les approvisionnements en blé ont presque doublé sous l’effet prix, en hausse de 44,5%, et des quantités importées qui ont augmenté de 35,6%. Les achats de l’orge enregistrent également une hausse importante de +2,4 MMDH.
- Les importations des produits bruts s’accroissent de 54,1%. Cette évolution fait suite à la hausse des achats des soufres bruts et non raffinés (+8 MMDH).