Le portefeuille de BKGR surperforme le marché en YTD, mais demeure dans le rouge
Dans son document ‘Strategy Juin 2022’ diffusé le 8 juillet, la société de recherche BKGR est revenue sur le ralentissement économique du royaume cette année. Elle rappelle les dernières prévisions du HCP, revues à la baisse, avec une quasi-stagnation du PIB durant les T1, T2 et T3 à des croissances respectives de 0,3%, 0,9% et 0,8%.
Une croissance à peine perceptible, entamée par plusieurs facteurs, notamment la forte dégradation de la valeur ajoutée agricole de 16,1% en variation annuelle au T2-2022, contre une amélioration de 17,5% à la même période en 2021. Ce recul est notamment causé par « la baisse de 32% du cumul pluviométrique à fin mai 2022 par rapport à une année normale ainsi que du repli des réserves en eau de barrage », souligne la société de recherche. De plus, cela n’est pas pleinement compensé par la valeur ajoutée non agricole, attendue en légère amélioration de 3,6% au T2-2022. Cette dernière est « soutenue essentiellement par l’affermissement des activités des services publics et par la poursuite du rétablissement du tourisme, du transport et des services culturels », précise BKGR.
De plus, la forte inflation a impacté le portefeuille des ménages et devrait, au T2, conduire la croissance de la demande à +1,8% contre +13,6% à la même période en 2021. Le PIB en 2022 devrait quant à lui croître de 1%, selon les dernières prévisions de Bank Al-Maghrib (BAM).
Un retour à la normale attendu en 2023
Les prévisions en 2023 seront notamment tributaires de la récolte céréalière, attendue à des niveaux normatifs de 75 MQx selon BAM, « soutenue essentiellement par l’affermissement des activités des services publics et par la poursuite du rétablissement du tourisme, du transport et des services culturels » rappelle la société de recherche.
Cette année, l’instance prévoit une amélioration de 24,2% des importations et de 22% des exportations avant de se stabiliser en 2023 avec des progressions limitées de +0,3% et +0,8% respectivement. « Par conséquent, le déficit du compte courant se creuserait à 4,9% du PIB en 2022 contre 2,3% en 2021 avant de s’alléger à 3,8% en 2023 » souligne la société de recherche.
Sur le volet des finances publiques, une amélioration du déficit public a été observée depuis le début de l’année 2022. Cela vient du fait de la bonne exécution budgétaire avec une amélioration de 25% des recettes ordinaires à fin mai et de 16,6% des dépenses, notamment conduites par la compensation. « Tenant compte de la mobilisation exceptionnelle annoncée des ressources à travers les mécanismes de financement spécifiques et des recettes de monopoles, le déficit budgétaire devrait, selon les anticipations de l’Institut d’Emission, passer de 5,9% du PIB à 6,3% en 2022 pour s’atténuer à 5,6% en 2023 » rappelle BKGR.
Dans ce cadre économique actuellement complexe, la société de recherche a également revu les prévisions de son scénario économique à la baisse. Son scénario central table sur une hausse de 1,1% du PIB alors qu’il tablait sur 1,8% il y a trois mois.
Un portefeuille qui souffre, mais moins que le MASI-RB
En YTD, la conjoncture a fait souffrir le marché boursier. C’est également le cas pour le portefeuille de BKGR qui affiche un retrait de 5,04% sur la période. Une baisse cependant moins prononcée que celle du MASI-RB qui affiche une baisse de 9,3% sur la même période. La société de recherche précise que, « au niveau actuel, le portefeuille BKGR traite à 19,4x ses bénéfices (aligné sur le MASI) et affiche un D/Y de 3,9% (vs. 3,5% pour le MASI) ».
Composé de 17 valeurs, les titres qui accusent les baisses les plus importantes depuis leur introduction dans le portefeuille sont Microdata (-30%), LafargeHolcim Maroc (-25%), TGCC (-22%), Maroc Telecom (-15%) et Wafa Assurance (-13%). En termes de pondérations, ces valeurs comptent pour 27% du portefeuille.
« A l’opposé, Managem, SNEP et Disway affichent des profils de résilience salutaires avec des hausses depuis leur introduction, de respectivement de +30%, +11% et +9% », note BKGR. Ces trois valeurs en bonnes performances comptent, quant à elles, pour 19% du portefeuille. « En raison de contraintes de gestion internes de notre portefeuille, ne nous permettant pas d’avoir une poche de disponibilités, souhaitable en ces temps d’incertitudes, nous avons maintenu en l’état le choix et les pondérations des valeurs », explique la société de recherche. A noter que la performance du portefeuille de BKGR est portée à 86% par des valeurs défensives et à 14% par des valeurs cycliques.
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