Libéria-Maroc, un rendez-vous à ne pas rater pour Vahid Halilhodzic

Pour son 30e match à la tête de l’équipe nationale, Vahid Halilhodzic aura l’occasion de qualifier le Maroc à la CAN 2023. Mais le flou qui entoure son avenir s’épaissit à moins de cinq mois de la Coupe du monde au Qatar.

Libéria-Maroc, un rendez-vous à ne pas rater pour Vahid Halilhodzic

Le 13 juin 2022 à 13h01

Modifié 13 juin 2022 à 15h46

Pour son 30e match à la tête de l’équipe nationale, Vahid Halilhodzic aura l’occasion de qualifier le Maroc à la CAN 2023. Mais le flou qui entoure son avenir s’épaissit à moins de cinq mois de la Coupe du monde au Qatar.

La carrière de Vahid Halilhodzic n’est pas à un paradoxe près. Le Franco-bosniaque a managé trois équipes nationales avant d’être nommé à la tête de celle du Maroc. Il s’est qualifié à chaque fois en phase finale de Coupe du monde. En validant en mars son billet pour le Mondial disputé au Qatar, il est devenu le premier sélectionneur à emmener quatre sélections différentes pour une Coupe du monde.

Limogé avant le début de la compétition par les fédérations japonaise (2018) et ivoirienne (2010), le natif de Jablanica n’en a disputé qu’une seule pour l’instant. Avec l’Algérie (2014), Halilhodzic a été éliminé en huitième de finale par les futurs champions du monde allemands.

Le 30e match du sélectionneur, ce lundi soir (20 h) contre le Libéria au complexe Mohammed V de Casablanca, lui permettra certainement de qualifier l’équipe nationale pour la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, dès la deuxième journée des qualifications dans le groupe K, dont le calendrier est amputé de deux rencontres depuis la disqualification du Zimbabwe.

Pourtant, Libéria-Maroc sera sous tension. Moins à cause de la qualité de l’adversaire qu’en raison du flou sur l’avenir du sélectionneur.

Un adversaire agressif et maladroit 

Si les équipes faibles sont une espèce en voie d’extinction dans le football moderne, le Libéria peut être considéré comme l’exception qui infirme la règle. Le temps où George Weah faisait rayonner le football libérien à l’international est révolu.

Elu président du Libéria en 2017, Weah fut le premier joueur non-européen à remporter le Ballon d’or France Football (1995). Mais cet exploit n’a pas impulsé d’élan dans un pays qui n’a plus disputé la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) depuis exactement vingt ans.

Bien que le groupe du Libéria soit essentiellement composé de joueurs évoluant en Europe, ils sont pour la plupart engagés dans des championnats mineurs (Roumanie, République Tchèque, Azerbaïdjan…).

Au-delà d’une discipline tactique défaillante, les Libériens, qui accueilleront le Maroc à Casablanca, faute de stade à Monrovia conforme aux normes homologuées par la Coupe d’Afrique de football (CAF), sont fébriles dans leur surface de réparation et ont concédé trois penalties lors de la campagne de qualification à la Coupe du monde.

En cause, un excès d’agressivité (vingt fautes en moyenne par match) et des interventions approximatives. Les Lone Stars sont aussi systématiquement mis en danger sur coups de pied arrêtés et lorsqu’ils courent vers leur surface de réparation.

Pour toutes ces raisons, le Libéria a perdu 14 de ses 20 dernières rencontres et reste sur trois défaites consécutives. Offensivement, l’enjeu de ce match réside pour le Maroc dans une transition offensive rapide pour profiter de la désorganisation du bloc défensif du Libéria, dont le repli laisse à désirer.

La lecture du jeu et les qualités de transmissions vers l’avant de Yahya Jabrane pourraient être utiles à ce dessein. Le vainqueur de la Ligue des champions africaine a été appelé par Halilhodzic en compagnie de son coéquipier au Wydad de Casablanca, le défenseur central Achraf Dari.

Défensivement, Aguerd et ses coéquipiers devront s’attacher à mieux contrôler les courses des attaquants dans leurs dos et à mettre dans l’inconfort le premier relanceur adverse, c’est-à-dire tout ce qui leur a manqué contre l’Afrique du Sud lors de la première journée de cette campagne de qualification (2-1).

Vahid Halilhodzic sur la sellette ?

Les rumeurs autour d’un probable limogeage du sélectionneur national agitent les réseaux sociaux depuis quelques jours. La sortie médiatique du capitaine Romain Saïss après la victoire contre l’Afrique du Sud a mis le feu aux poudres.

Le défenseur central a vivement critiqué les lacunes défensives affichées par l’équipe nationale et exprimé son inquiétude à l’approche du Mondial. Il est vrai que les performances défensives du Maroc interrogent depuis les sept dernières rencontres où ses filets ont tremblé au moins une fois.

Il est tout aussi vrai que pour espérer prolonger l’aventure au Qatar au-delà de la phase de groupes, la défense reste l’élément principal. Mais rappelons qu’en ce mois de juin, les cinq cadors européens - France, Belgique, Angleterre, Espagne et Allemagne - ont gagné deux matches sur 15. Ce qui atténue le sens des difficultés du Maroc face aux Etats-Unis et à l’Afrique du Sud.

En l’état, le bilan du sélectionneur national n’est pas médiocre. Il a remporté une moyenne de 2,21 points par match (19 victoires, 7 nuls et 3 défaites) et fait nettement mieux que son prédécesseur, Hervé Renard (1,87). Le Maroc a par ailleurs décroché son billet pour la Coupe du monde en possédant la deuxième meilleure attaque (25 buts marqués) et la meilleure défense (3 buts encaissés) de la phase de groupes.

Mais en utilisant 59 joueurs et au moins trois systèmes de jeu différents (3-5-2, 4-3-3, 4-4-2) depuis qu’il est aux commandes, Halilhodzic n’a pas su insuffler une identité de jeu à l’équipe nationale. Un facteur qui joue en sa défaveur, au même titre que ses relations tendues avec certains cadres (Ziyech, Mazraoui).

Partira, partira pas ? Une chose est sûre : un changement de sélectionneur n’est pas aussi simple qu’il y paraît. Son éventuel successeur n’aura que quatre matches de préparation et deux fenêtres internationales avant le Mondial au Qatar. Ce qui pourrait être un obstacle à la performance du Onze national.

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