Industrie automobile : le Maroc prêt pour le basculement vers l’électrique
Le Parlement européen a voté la fin des ventes de voitures à moteur thermique dans l’Union européenne à partir de 2035. L’impact de cette décision sur l’industrie automobile marocaine sera limité, selon le ministre de l’Industrie et du commerce.
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Chady Chaabi
Le 9 juin 2022 à 14h33
Modifié 9 juin 2022 à 18h25Le Parlement européen a voté la fin des ventes de voitures à moteur thermique dans l’Union européenne à partir de 2035. L’impact de cette décision sur l’industrie automobile marocaine sera limité, selon le ministre de l’Industrie et du commerce.
Afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050, les députés européens se sont prononcés, mercredi 8 juin, sur plusieurs mesures du « paquet climat ». Parmi elles, l’interdiction des voitures neuves qui émettent du CO2 en 2035.
A compter de cette date, il sera impossible d’acheter des voitures thermiques (diesel et essence) neuves sur le territoire des 27. La mesure ne concerne pas la vente des voitures à moteur diesel ou essence d’occasion. Sur le marché du neuf, seuls les véhicules hybrides et à hydrogène seront donc autorisés à la vente.
Le Maroc premier exportateur vers l’UE
Au Maroc, l’automobile emploie près de 150.000 personnes. Ce secteur est le premier hub de construction en Afrique, avec 403.007 véhicules produits en 2021, selon l’Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA).
C’est aussi le premier secteur exportateur (2021) au Maroc, avec 83,8 MMDH de chiffre d’affaires. D’après l’Office des changes, les exportations de voitures de tourisme produites au Maroc ont connu en 2021 une hausse de 18%, pour atteindre un total de 358.745 véhicules, contre 302.426 unités en 2020.
Des véhicules principalement destinés au marché européen, faisant du Maroc le premier exportateur de voitures vers l’Union européenne en termes de volume, devant la Chine, le Japon, la Corée du Sud et la Turquie.
La décision prise à Bruxelles aura-t-elle un effet sur la croissance soutenue du secteur enregistrée ces dernières années? Contacté par Médias24, Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du commerce, se montre serein.
La plateforme Maroc prête au basculement vers l’électrique
"L’ensemble des nouveaux modèles introduits dans nos sites de production sont aptes à accueillir aussi bien la motorisation thermique que la motorisation électrique ou hybride", assure Ryad Mezzour.
Et d’ajouter : "Les capacités de production sont prêtes à répondre au basculement de la demande sur l’électrique, qu’il soit issu du marché ou des différentes régulations."
L’industrie automobile au Maroc ne sera donc pas pénalisée par cette interdiction. Du moins, à condition "de développer la production de batteries et de semi-conducteurs pour renforcer la montée en gamme et la compétitivité de la plateforme nationale", indique le ministre de l’Industrie et du commerce.
Pour l’heure, c’est bel et bien la Chine qui a des années d’avance dans la production des batteries et autres composants pour voitures électriques. Un écart que le Maroc devra combler pour poursuivre sur sa lancée dans le secteur de l’automobile.
La récente inauguration, par STMicroelectronics, l’un des leaders mondiaux du marché des semi-conducteurs, d’une ligne de production à Bouskoura, devrait y contribuer. Cette ligne de production est en effet spécialisée dans la fabrication de produits en carbure de silicium utilisés dans les voitures électriques.
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Le 9 juin 2022 à 14h33
Modifié 9 juin 2022 à 18h25