Critiqué sur sa gestion des sessions du conseil de la ville, le maire de Fès s'explique

Le maire de Fès est critiqué sur les réseaux sociaux et par l’opposition sur sa façon de gérer les sessions du conseil de la ville. Médias24 leur donne la parole, à lui comme à l’opposition. Chacun livre sa version des faits.

Critiqué sur sa gestion des sessions du conseil de la ville, le maire de Fès s'explique

Le 9 mai 2022 à 17h17

Modifié 9 mai 2022 à 21h17

Le maire de Fès est critiqué sur les réseaux sociaux et par l’opposition sur sa façon de gérer les sessions du conseil de la ville. Médias24 leur donne la parole, à lui comme à l’opposition. Chacun livre sa version des faits.

La gestion par le maire de Fès, Abdeslam Bekkali, des sessions du conseil de la ville suscite les critiques de l’opposition, des railleries sur les réseaux sociaux et des inquiétudes sur sa capacité à "tenir" le conseil et à exercer sa présidence d'une manière démocratique. Il lui est même reproché de manquer de leadership.

Des séquences vidéo de la dernière session du vendredi 6 mai 2022 font le buzz sur internet. Elles révèlent une ambiance tendue et les propos violents du président du conseil, en réaction aux interventions ou aux demandes de prise de parole de l’opposition.

Abdeslam Bekkali n’en est pas à son coup d'essai, puisque la session du 7 février 2022 a également connu des faits similaires. Une attitude que des commentaires sur internet qualifient d'inappropriée pour un maire, de surcroît lorsqu'il s'agit d'une ville comme Fès, qui doit tenir son rang au Maroc et dans le monde. 

Les partis de l’opposition, quant à eux, en profitent pour réaliser des montages qu'ils relayent sur leurs réseaux sociaux, comme pour cette vidéo sur cette page vraisemblablement proche du PJD :

L’opposition monte au créneau

Contacté par Médias24, Mohammed El Harti, membre PJD du conseil communal, décrie une atteinte à la démocratie. "La façon avec laquelle Monsieur le maire gère les sessions du conseil ne respecte pas les principes démocratiques, de la Constitution, des dispositions de la loi 113.14 et du règlement intérieur du conseil", regrette-t-il.

En l'occurrence, il critique le refus du président du conseil d’accorder des motions d’ordre aux conseillers de l’opposition, alors qu’ils en ont le droit pour une durée de trois minutes pour alerter sur des vices de procédure concernant le respect du règlement interne.

Le conseiller communal du PJD s’est également offusqué du fait que le procès-verbal de la précédente session du conseil n’ait pas été fidèle selon lui au déroulement de la séance, omettant de citer des propos du président du conseil et de l’opposition. Sur ce point, le PJD a choisi le recours à la justice, affirme-t-il. D'après lui, le maire a également refusé de faire lire un résumé de ce procès-verbal au début de la dernière session, comme le prévoit le règlement intérieur. 

Mohammed El Harti relève d’autres irrégularités, comme le fait que l’espace réservé aux conseillers soit accessible aux citoyens, ce qui rend les opérations de vote douteuses. D’autre part, les membres du conseil n’ont pas droit aux baladeurs comme il était d’usage et sont obligés de se déplacer au pupitre, ce qui permet de leur couper la parole, d’après Mohammed El Harti.

Le maire réplique

Pour sa part, Abdeslam Bekkali met en cause la volonté de l’opposition d’entraver le bon déroulement des séances. Il explique à Médias24 que la vidéo de la session dure plus de 7 heures, et que les séquences sélectionnées étaient sorties de leur contexte. 

Il invite à revoir le déroulement de l’ensemble de la session (vidéo ci-dessous), ainsi que les provocations de l’opposition pour se faire sa propre idée. Il ajoute que la spontanéité avec laquelle il parle et gère la séance est le reflet de sa sincérité.

"Nous faisons partie des rares communes au Maroc qui faisons une retransmission en direct du déroulement de la session du conseil. C’est une marque de transparence et de notre attachement aux valeurs démocratiques", réplique le maire aux critiques le visant.

Il dénonce l'absence d’opposition constructive. D’après lui, ses adversaires politiques (principalement le PJD et Hamid Chabat) font une fixation sur des futilités et émettent des critiques superficielles sans aucun apport sur le fond. 

Il les accuse d’être venus avec l’objectif de retarder le déroulement de la séance qui ne doit pas dépasser six heures selon le règlement intérieur, en multipliant les motions d’ordre sans aucune raison qui les justifie.

Pour ce qui est du résumé du procès-verbal de la session précédente, le maire RNI de Fès explique que l'opposition ne l'a pas demandé comme le stipule le règlement interne, et que ce n'était jamais pratiqué par le conseil précédent dirigé par le PJD.

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