Habboub Cherkaoui à EFE : “Le Sahel est le foyer qui inquiète le plus Rabat”
Le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), Habboub Cherkaoui, a accordé une interview à l'agence EFE où il revient sur les risques terroristes dans la région, notamment dans la zone du Sahel.
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Rédaction Medias24
Le 16 avril 2022 à 14h50
Modifié 18 avril 2022 à 9h06Le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), Habboub Cherkaoui, a accordé une interview à l'agence EFE où il revient sur les risques terroristes dans la région, notamment dans la zone du Sahel.
Dans cet entretien, le responsable du service anti-terroriste marocain explique à EFE, reprise par Swissinfo, que "l'EI est intensément actif au Sahel". Cela génère "une grande inquiétude au niveau régional et international, et constitue une menace, non seulement pour les pays Africains, mais aussi pour les pays arabes et européens ».
Le Sahel est devenu un "foyer" et "un refuge sûr et fertile pour les réseaux terroristes (...) et où l'EI s'est déplacé après sa défaite en Syrie et en Irak", dit-il.
Outre le terrorisme, souligne le chef antiterroriste, "le Sahel est un espace dans lequel prolifèrent l'activité de différents réseaux criminels organisés, spécialisés dans la traite des êtres humains, l'émigration clandestine, la contrebande et le trafic d'armes et de drogue".
"Ce qui inquiète le Maroc, c'est aussi la collusion entre (le terrorisme) et les réseaux criminels qui peuvent financer des organisations terroristes grâce à leurs profits", souligne-t-il.
"L'idéologie de l'EI continue d'attirer des adhérents au Maroc et les personnes fidèles à ce groupe ont toujours le désir d'aller dans les points chauds du conflit, mais en particulier dans la région du Sahel", explique Cherkaoui.
Selon le directeur du BCIJ, les services de sécurité marocains agissent "efficacement dans le cadre de leur stratégie d'anticipation". Ces dernières années, le service antiterroriste marocain a détecté des liens entre des jihadistes arrêtés au Maroc et la zone du Sahel et la plupart des armes à feu saisies proviennent de cette région subsaharienne.
Habboub Cherkaoui regrette le fait que malgré ce danger, les autorités algériennes, qui partagent des frontières directes avec le Mali et le Niger, "continuent de refuser de collaborer avec leurs homologues marocains dans la lutte contre le terrorisme".
Les services marocains sont également préoccupés par la situation dans les camps de Tindouf, "car il est confirmé qu'il y a des jeunes qui y ont été recrutés par des imams locaux et envoyés dans les rangs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) », dit-il.
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