L’installation d’un nichoir artificiel pour cette espèce de rapaces, au 12e étage de la mosquée Hassan II, est une parade naturelle "contre les nuisances, notamment les salissures envoyées par les pigeons sur les façades de la mosquée", précise l’Association internationale pour la fauconnerie et la conservation des oiseaux de proie (IAF) dans un communiqué.

Le faucon pèlerin, l’un des plus grands prédateurs de pigeons, est capable d’élever chaque année entre trois et cinq jeunes, consommant entre 600 et 800 pigeons annuellement.

Trois ans après la pose du nichoir, l’opération semble couronnée de succès. En plus de restes de repas observés dans le nichoir dès 2019 et d’une première nichée non documentée en raison de la pandémie, des poussins ont éclos le 1er avril dernier.

Après avoir obtenu l’accord de la Direction régionale des eaux et forêts (DREF), ainsi que le permis scientifique, une balise GPS sera posée sur l’un des jeunes faucons à partir du 10 mai 2022. L’objectif est de surveiller son état de santé et sa dynamique de croissance, d’autant que l’espèce est jugée menacée au Maroc.

En 2019, le Conservatoire de la mosquée Hassan II et la société Perliagre, spécialisée dans la régulation de nuisibles, ont fait appel à l’Association marocaine pour la protection des rapaces (AMPR) afin d’installer ce nichoir. Il est composé d’une boîte en contreplaqué marine de 15 mm d’épaisseur, de 80 à 100 cm de large et de 50 à 60 cm de long.