La région Marrakech-Safi prévoit un nouveau marché de gros pour la ville ocre. Un appel d’offres pour son étude de faisabilité a été lancé par l’Agence régionale d’exécution des projets (AREP) de Marrakech-Safi.

Le site identifié pour le projet est un terrain collectif de 350 hectares, au niveau de la commune de Sidi Bou Othmane. Il abritera également un agropole et une zone logistique, comme prévu dans le Plan de développement régional (PDR).

Il s’agit "d’un marché d’intérêt national" qui consistera en la délocalisation de l’actuel marché de gros de Marrakech, comme préconisé par le Schéma national de modernisation des marchés de gros, indique l’AREP de Marrakech-Safi.

Cette nouvelle plateforme de commercialisation de gros permettra d’assurer la connectivité des flux de production et de distribution entre le nord et le sud du Royaume, ainsi que l’approvisionnement en produits frais des bassins de consommation cibles.

Elle contribuera aussi à renforcer la vocation logistique de la région et à développer un pôle de compétitivité qui repose sur le déploiement d’un écosystème logistique, au niveau de Sidi Bou Othmane, intégrant les trois plateformes précitées.

La conception de nouveau marché de gros devra s’appuyer sur un benchmark international, un diagnostic de l’état des lieux aux niveaux national et régional et un recueil des attentes et aspirations des acteurs-clés du marché.

La région Marrakech-Safi justifie cette décision par "les limites que montre le réseau national des marchés de gros de fruits et légumes". Elle cite l’implantation non optimisée des marchés de gros, un modèle de gestion dépassé, des infrastructures vétustes et des services insuffisants.

La dégradation de la qualité des produits transitant par les marchés de gros est également mise en cause, en raison des surfaces inadaptées, des niveaux d’intermédiation importants sans réelle valeur ajoutée, et du fait qu’une large part de la distribution est laissée aux circuits parallèles et à l’informel.

Le développement des marchés de gros, initié dans le cadre du Plan Maroc vert, s’inscrit dans la nouvelle stratégie agricole "Génération Green", dont l’un des axes est l’amélioration des circuits de commercialisation.