En cette année 2022, sur le marché automobile marocain, les mois se suivent et se ressemblent, invariablement placés sous le signe de la baisse. Ainsi, à l’image des deux précédents, le mois de mars s’est clos sur un recul de 7,5% des ventes (par rapport au même mois de 2021), à 15.463 unités. Une contre-performance qui aggrave la contraction cumulée du marché, qui s’établit désormais à 6,2% au terme du premier trimestre, à un volume de 41.399 unités.

La principale origine de cette baisse réside dans l’assèchement persistant des stocks des importateurs, né de difficultés d’approvisionnement. Et pour cause, pénalisée depuis plusieurs mois par la pénurie des semi-conducteurs, l’industrie automobile mondiale, et surtout européenne, subit aujourd’hui les conséquences de la guerre en Ukraine qui a créé des perturbations supplémentaires. Résultat, entre la hausse des cours des matières premières, les pénuries de composants et les augmentations continues des prix des véhicules, les nuages s’accumulent sur le marché automobile, sans l’espoir d’une éclaircie à court terme.

Représentant 89% des ventes totales, les ventes de voitures particulières accusent un recul de 5,5% par rapport au premier trimestre 2021, à 36.977 unités écoulées. Par un effet quasi mécanique, ce sont les marques aptes à renflouer leurs stocks qui parviennent à tirer leur épingle du jeu et à afficher des évolutions à la hausse. C’est notamment le cas de Renault (+9,2%, à 5.606 unités), Hyundai (+27,6%, à 4.009 unités), Opel (+12,6%, à 1.907 unités), ou encore Toyota (+38%, à 1552 unités) et Kia (+47%, à 1328 unités).

Le marché des véhicules utilitaires légers continue quant à lui de creuser ses pertes, directement liées aux perspectives négatives de la campagne agricole. Avec 4.422 unités écoulées au terme du premier trimestre 2022, le volume des ventes cumulées affiche une baisse de 12,6%. Là encore, seuls quelques acteurs montrent des chiffres en hausse, dont Renault (+68%, à 1.009 unités), Ford (+8,5%, à 603 unités) et Hyundai (+7,5%, à 372 unités).