Le document, auquel l'agence de presse espagnole Europa Press a eu accès, est daté du 22 décembre 2021. Il est donc postérieur à la décision des Vingt-Sept de faire appel des arrêts du Tribunal de l'Union européenne (TUE) ayant annulé les accords de commerce et de pêche entre l'Union européenne et le Maroc qui incluent le Sahara, rapporte Europa Press.

Le rapport 2021 de la Commission européenne est axé sur "les bénéfices pour la population du Sahara de l'extension des préférences tarifaires aux produits de ce territoire". Il rassemble les conclusions de la "visite technique" réalisée par les personnels de la Commission européenne et du Service européen pour l'action extérieure (SEAE) entre le 20 et le 23 septembre 2021.

"La mission comprenait cinq visites de terrain dans des fermes et des établissements qui exportent vers l'Union européenne, ainsi que des réunions avec des représentants des secteurs de la pêche, de l'agriculture et de l'artisanat, des coopératives et un centre de formation", indique le document, qui se concentre sur l'analyse des exportations agricoles et de la pêche.

"Les exportations vers l'Union européenne et les chiffres de l'emploi montrent une tendance de croissance régulière, qui est due en grande partie aux conditions économiques favorables au Sahara", où Bruxelles met en évidence les investissements réalisés par le gouvernement marocain.

Ainsi, fait valoir Bruxelles, l'accord "a soutenu les exportations dans les deux secteurs les plus stratégiques du Sahara, ainsi que leur croissance, et par conséquent l'emploi et l'investissement".

S'il n'y avait pas eu de préférences tarifaires, "l'augmentation des exportations, de la production et de l'emploi n'aurait pas eu lieu, et il est probable qu'une partie très importante de ces activités aurait été remplacée par des exportateurs des pays voisins", ajoute le rapport.

La Commission européenne souligne le rôle du gouvernement marocain. "Les plans de développement et d'investissement du Maroc ont joué un rôle important dans le développement du Sahara." Elle met également en avant des projets tels que le nouveau port de Dakhla, un parc éolien et une usine de dessalement qui "pourraient donner un coup de fouet au développement de la zone".