NOOR PV II. L'énergie renouvelable dans la moyenne tension toujours otage du cadre réglementaire
L'appel à projets de Noor PV II, censé alimenter des clients en moyenne tension, est otage du projet de loi qui n'a pas encore été adopté. Les entreprises retenues appellent à un énième report, jusqu'à la levée de cet obstacle.
NOOR PV II. L'énergie renouvelable dans la moyenne tension toujours otage du cadre réglementaire
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Hayat Gharbaoui
Le 23 septembre 2021 à 18h48
Modifié 24 septembre 2021 à 9h10L'appel à projets de Noor PV II, censé alimenter des clients en moyenne tension, est otage du projet de loi qui n'a pas encore été adopté. Les entreprises retenues appellent à un énième report, jusqu'à la levée de cet obstacle.
L’appel à projets, lancé en janvier 2021 par le ministère de l'Énergie et Masen (l’Agence marocaine pour l’énergie durable), dans le cadre du programme NOOR PV II et destiné à alimenter des clients en moyenne tension, piétine encore.
Comme nous l'écrivions en juillet dernier, les 32 entreprises retenues pour développer des projets photovoltaïques sur la moyenne tension, sont bloquées en raison d'un cadre réglementaire, attendu pour début 2021, qui n'a pas vu le jour.
Le ministère et Masen proposent de les transformer en projets pour la haute tension. Les opérateurs refusent, car ce segment est largement servi et couvert.
Ainsi, les opérateurs, par le biais de l’Association marocaine de l’industrie solaire et éolienne (Amisole), ont sollicité, à plusieurs reprises, le report de la date de remise des projets. Le dernier report en date fixait l'échéance pour ce 30 septembre.
Ce qui a poussé l'Amisole à revenir à la charge et à demander aux autorités un nouveau report. Des courriers ont été envoyés dans ce sens à Masen et au ministère de l'Énergie, le 15 septembre dernier.
Les opérateurs réclament que l'échéance soit repoussée d'au moins trois mois, au 31 décembre 2021. "Idéalement, le report de l'appel à projets doit être maintenu jusqu'à promulgation de la loi, afin de préserver l'esprit et la consistance de cet appel à projets", nous explique une source à l'Amisole. Selon nos informations, l'Association n'a pas encore reçu de réponse de la part des autorités.
Le projet de loi devant le Parlement
Pour l'Amisole, cet appel à projets ne peut se faire que dans le cadre de la moyenne tension. Segment sensible qui n'a pas encore été ouvert aux énergies renouvelables, à cause notamment du blocage lié aux aspects réglementaires.
C'est pour pallier de nombreuses lacunes que le projet de loi n°40.19 modifiant et complétant la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables a été mis dans le circuit législatif. Imparfait, ce projet de loi a au moins le mérite de remédier à plusieurs obstacles à l'introduction des énergies renouvelables, dans la moyenne tension.
Ce texte a été déposé au Parlement le lundi 12 juillet et soumis à la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement le mardi 13 juillet 2021.
Mais les élections ainsi que l'installation d'un nouveau parlement et d'un nouveau gouvernement risquent fortement de remettre les compteurs à zéro. En tous les cas, les opérateurs expriment cette crainte légitime, et c'est l'une des raisons qui les pousse à demander un report ouvert de la date de remise des projets, jusqu'à l'adoption de ladite loi.
La question de l'ouverture de la moyenne tension aux énergies renouvelables est inévitable. D'abord pour permettre l'émergence d'un vrai marché de l'énergie verte. Ensuite, et surtout, pour permettre au tissu productif exportateur d'amorcer rapidement une décarbonation, sans laquelle les exportations marocaines vers l'UE seront menacées.
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