Au 31 décembre 2020, des estimations préliminaires indiquent que le Covid-19 a causé au moins trois millions de morts directes et indirectes, tandis que le nombre de décès officiels attribués au virus s'est élevé à environ 1,8 million», précise l'OMS dans son rapport annuel sur les statistiques sanitaires mondiales.

L'OMS dit travailler avec tous les pays pour améliorer les modèles statistiques et obtenir des données précises. L'écart entre la surmortalité causée par le Covid-19 et les bilans officiels du nombre de morts dus au coronavirus est lié à plusieurs facteurs, souligne l’organisation.

Le rapport indique dans ce sens que certains pays prennent notamment du retard dans la notification des décès, tandis que des personnes meurent sans avoir été testées. D’autres sont décédés d’autres maladies pour lesquelles ils n’ont pas pu se faire soigner, soit par crainte d’aller dans les centres de santé, soit en raison des mesures de confinement.

Le rapport souligne, par ailleurs, que la pandémie "constitue une menace majeure pour la santé et le bien-être des populations dans le monde et entrave les progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs de développement durable". En outre, la Covid-19 "a un impact disproportionné sur les populations vulnérables", note l’agence de l’ONU.

La pandémie a également un impact sur la longévité des populations, certains pays ayant déjà mentionné un recul de deux à trois ans de cet indicateur, souligne le document.

"La surmortalité nous donne une meilleure image, car elle rend compte de ces effets directs et indirects", a déclaré le Dr William Msemburi, analyste à la Division des données à l'OMS, cité dans le rapport.

(Avec MAP)