Campagne agricole: les bonnes perspectives se confirment
Bonne répartition des précipitations, démarrage des travaux dans les temps, remplissage des barrages... Tous les indices laissent présager une bonne campagne agricole au Maroc.
Campagne agricole: les bonnes perspectives se confirment
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Yousra Jaa
Le 9 mars 2021 à 17h26
Modifié 11 avril 2021 à 2h50Bonne répartition des précipitations, démarrage des travaux dans les temps, remplissage des barrages... Tous les indices laissent présager une bonne campagne agricole au Maroc.
L'amélioration commençait déjà à se faire sentir après les importantes précipitations enregistrées depuis fin novembre, qui ont résorbé le déficit du début de la campagne, annonçant ainsi des perspectives améliorées pour la saison agricole actuelle.
Depuis janvier dernier au 8 mars, les précipitations ont atteint une moyenne d'environ 386 mm dans la Chaouia, près de 400 mm dans le Gharb, 292 mm dans le nord, 211 mm à Doukkala, 216 mm à Beni Mellal-Khenifra, 180 mm dans le Saïss et 101 mm dans le Souss. "Une bonne moyenne pour un début de mois de mars", selon la Direction générale de la météorologie, qui réaffirme une hausse par rapport à la moyenne des 30 dernières années et par rapport à la campagne précédente à la même date.
La pluie se poursuit ce mardi 9 mars dans plusieurs régions du Royaume. Quelques précipitations sont encore prévues pour le reste de la semaine notamment dans l'extrême nord et le nord-est du pays.
Satisfecit généralisé
A la grande satisfaction des agriculteurs, ces pluies sont venues à point nommé pour assurer le bon déroulement de la campagne agricole. Elles ont ainsi contribué à l'amélioration de la nappe phréatique, des pâturages et des différentes cultures.
"Le cumul enregistré et, surtout, la bonne répartition des pluies ont été bénéfiques pour les grandes cultures et les cultures d’automne", affirme Abdelaziz Rhezali, ingénieur agronome et PhD en fertilisation et fertilité des sols.
En ce qui concerne les légumineuses du printemps, les récentes précipitations ont accéléré le rythme des opérations de labour et de semis.
Notre interlocuteur espère la continuité des pluies régulières en faveur des céréales pour coïncider avec le stade de la floraison et du remplissage des grains. Ainsi, les pluies du mois d’avril favoriseront un rendement adéquat en grains.
Même son de cloche auprès de Othman Redouani, agriculteur dans la région de Casablanca. "Les pluies ont contribué à l'accélération du rythme des travaux du sol, des emblavements et des ventes des intrants", affirme ce membre de l’Association marocaine professionnelle des vendeurs d’intrants agricoles (Ampria).
Les différents intervenants sont, par ailleurs, unanimes : l’issue finale de la campagne reste tributaire des pluies du printemps.
Les éleveurs soufflent
Les spécialistes s'accordent sur l'effet bénéfique des pluies actuelles sur l’amélioration du couvert végétal des parcours. Malmenés au début de la campagne, les éleveurs commencent à respirer.
Le pâturage s'est bien développé dans la majorité des régions du pays, affirme Othman Redouani, qui se réjouit, par ailleurs, de "l'abondance des fourrages à des prix abordables".
Après une année "difficile", les prix du bétail sont actuellement élevés, au grand bonheur des éleveurs qui ont accusé des pertes colossales lors de la saison écoulée, a-t-il soutenu.
Les champignons, une réelle menace
Malgré les prémices encourageantes de l'actuelle campagne, les cultures sont en proie à des maladies fongiques dues aux champignons.
"Une éventuelle hausse des températures en ce mois de mars représenterait une réelle menace", nous indique M. Redouani.
Après l'interdiction, par l'ONSSA, de certains traitements, les agriculteurs se retrouvent face aux prix élevés et à la rareté des traitements", regrette notre source, qui souligne également l'effet des restrictions imposées par l'état d'urgence sanitaire sur l'approvisionnement.
Les barrages se remplissent
Les dernières pluies et chutes de neige ont été bénéfiques pour la recharge de la nappe phréatique et l'amélioration des réserves des barrages.
Au 9 mars, le taux de remplissage s'élève à 50,6% au niveau national, contre 47% à la même période de l'année dernière.
Dans le nord, le taux de remplissage de sept grands barrages a atteint 100% (Oued El Makhazine, Ibn Battouta, Nakhla et Acharif Al Idrissi, Moulay El Hassan Ben El Mahdi, Smir et Chefchaouen), selon la direction générale de l'Eau, relevant du ministère de l'Equipement.
A Souss-Massa, les retenues des principaux barrages de la région ont atteint un taux de remplissage de 35,57%. Ce niveau est supérieur au taux de remplissage enregistré durant la même période de l'année écoulée (21,77%), selon les données de l'Agence du bassin hydraulique du Souss-Massa.
Dans la région de Marrakech-Safi, le taux de remplissage est de 53,38%, en hausse par rapport à la même période de l’année écoulée (46,36%).
Cette situation des retenues des barrages laisse présager une satisfaction des besoins en eau des cultures installées et celles programmées pour le reste de la campagne.
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