"La course pour le développement du vaccin s'est aujourd'hui transformée en course pour s'en procurer", lit-on sur une publication du Pr Machour sur Facebook. 

Actuellement, 193 pays ont commandé plus de 20 milliards de doses, à livrer d'ici la fin de 2021, alors que la capacité de production mondiale planifiée de tous les vaccins réunis ne dépasse pas 9,2 milliards de doses d'ici à la fin de l'année, explique-t-il, ajoutant que la majorité de ces commandes proviennent de pays développés. Cela signifie ainsi "que le reste de la planète devra attendre 2023 pour être entièrement vaccinée". 

Ajoutée à la pénurie chronique des flacons, seringues, bouchons et autres équipements, M. Machour explique que l'approvisionnement en vaccins a été difficile, mais le sera encore plus dans l'avenir. 

Le Pr Azeddine Ibrahimi fait le même constat et estime que la pression sur le vaccin AstraZeneca va s'accentuer du fait que l'Europe a décidé d'autoriser ce vaccin pour les plus de 65 ans. Il recommande de ne pas hésiter à diversifier les sources d'approvisionnement, citant par exemple le vaccin russe Spoutnik V qui selon lui a fait ses preuves.

Il alerte donc sur le contexte actuel où il y a une course contre la montre pour atteindre l'immunité collective au plus vite et prendre de vitesse les nouveaux variants, mais pour cela il faut des doses en quantité suffisante et au plus vite. Ce qui devient de plus en plus problématique.