Dans une note publiée le 16 décembre, Alpha Mena maintient sa recommandation de vendre le titre Attijariwafa bank et anticipe une baisse de 13,1% de son à 370 dirhams, comme elle l’avait annoncé dans sa note du 8 décembre. Dans cette dernière note, la société de recherche met en avant le fait que la banque a consommé une large partie de son potentiel fondamental en bourse et pèche par sa faible de capacité à générer des fonds propres sans avoir recours aux augmentations de capital ou émission de dettes.

Un cours surévalué

Pour la société de recherche, Attijariwafa bank a largement consommé son potentiel boursier avec les nouvelles positives concernant l’arrivée des vaccins. « Dans cette vague d'optimisme, ATW a rebondi de 15,4% sur les trois derniers mois, ramenant ses pertes depuis début 2020 à 14,4% » explique Alpha Mena. Mais avec des perspectives 2020 ayant été revues à la baisse, et la récente hausse non justifiée du cours, le titre est désormais considéré comme trop cher par Alpha Mena. « Il n’y a pas de justification fondamentale. Il sera également trop cher dans un avenir proche » nous explique Ranya Gnaba, analyste senior chez Alpha Mena.

La société de recherche note d’ailleurs que « la dégradation attendue de la rentabilité au cours des deux prochaines années a affecté négativement la valeur intrinsèque avec un ROE moyen de 11,7% (dopé par la reprise attendue à partir de 2021) contre environ 13% sur la période 2016-2019 ».

Une faible capacité conjoncturelle de génération de cash

L’autre facteur contribuant au maintien de la recommandation à la vente est la faible capacité conjoncturelle d’Attijariwafa bank à générer du cash. Du coup, la banque s'oriente vers la levée de capitaux. « La dégradation des résultats en 2020 a impacté les ratios réglementaires du groupe. Ce dernier vient d'annoncer une nouvelle émission de 1 milliard de dirhams d'obligations ». Un renforcement des fonds propres qui placenle ratio Tier 1 à 11,32% contre 10,32% au 31/12/2019.

Etant donné la forte augmentation du coût du risque, l’aptitude à augmenter les fonds propres par la rentabilité a été entachée. « Ce qu’il manque sur 2020 c’est une hausse des fonds propres durs en terme de résultats, sachant que le provisionnement a fortement augmenté sur 2020 », poursuit l’analyste.