L’état empruntera 43,9 milliards de dirhams pour boucler le budget du PLF2021

| Le 20/10/2020 à 12:45

Avec des ressources globales de 432 milliards et des charges de 476 milliards de dirhams, l’état devra emprunter 43,9 milliards de dirhams pour boucler le budget du PLF 2021. Le volume global des investissements publics est en hausse de 26,4% et atteint 230 milliards de dirhams. 

 

Présenté le 19 octobre au parlement par le Ministre de l’Economie et des Finances, Mohammed Benchaaboun, le préambule du PLF 2021 présente les principales dépenses et recettes de l'état.

Voici les données chiffrées contenues dans le PLF 2021 concernant les ressources du budget global de l’état.

Le montant total des ressources de l’état s’élève à 432,1 milliards de dirhams en 2021 contre 461,6 milliards de dirhams en 2020 soit une baisse de 6,39%. Il se répartit comme suit :

  • 228,4 milliards pour le budget général de l’état (hors produits des emprunts moyens et longs termes)
  • 2,18 milliards de dirhams pour les SEGMA
  • 94,3 milliards de dirhams pour les comptes spéciaux du Trésor
  • 107,2 milliards pour les recettes d’emprunts à moyen et long terme (66,2 milliards de dirhams au titre des emprunts intérieurs et 41 milliards de dirhams au titre des emprunts extérieurs)

 

Concernant le montant total des charges, il s’établit sur 2021 à 476 milliards de dirhams contre 507,5 milliards en 2020, soit une diminution de 6,2%. Elles se répartissent comme suit :

  • 331,45 milliards de dirhams pour le budget général de l’état (hors amortissement de la dette publique à moyen et long termes)
  • 2,18 milliards de dirhams pour les SEGMA
  • 93,38 milliards de dirhams pour les comptes spéciaux du Trésor
  • Près de 49 milliards de dirhams pour l’amortissement de la dette publique à moyen et long termes (dont 42,3 milliards au titre de la dette intérieure et 6,65 milliards au titre de la dette extérieure)

De ce fait, le solde du budget de l’état (hors produits des emprunts et hors amortissements de la dette publique à moyen long termes) est de 102,12 milliards de dirhams contre 117,94 milliards en 2020. Les besoins résiduels de financement de la Loi de Finances pour l’année 2021 s’élèvent à 43,9 milliards de dirhams contre 45,9 milliards de dirhams en 2020, soit une diminution de 4,35%.

 

Recettes du budget général

Pour l’année budgétaire 2021, le gouvernement table sur un total de recettes ordinaires d’un montant de 228,4 milliards de dirhams contre 212,3 milliards dans la loi de finances rectificatives 2020, soit une hausse de 7,56%. Voici dans le détails, les principales contributions.

Les impôts directss’élèvent 80,7 milliards de dirhams en diminution de 6,1% par rapport à la loi de finances rectificative 2020. Ils contribuent pour 2021 à 35,33% du budget total de l’état. 39,88 milliards de dirhams proviendront de l’impôt sur le revenu et 38,67 milliards de dirhams proviendront des impôts sur les sociétés.

Concernant les impôts indirects, ils constituent les premières recettes contribuant au budget de l’état, à hauteur de 41,85%.

  • Le produit de la TVA à l’intérieur prise en charge par la Direction générale des impôts, s’élève à 30,27 milliards de dirhams contre 24,52 milliards en 2020, soit une augmentation de 23,44%.
  • Le produit de la TVA collecté par l’Administration des douanes et impôts indirects (intérieur et importation) s’élève à 36,24 milliards de dirhams, en augmentation de 16,16% par rapport à 2020.
  • Pour la taxe sur les produits énergétiques, les recettes s’élèvent à près de 16 milliards de dirhams soit une hausse de 2,56% comparé à 2020.
  • Les recettes de la taxe sur les tabacs manufacturés s’élèvent à 11,2 milliards de dirhams en hausse de 6,02% par rapport à 2020.

Concernant les droits de douane, les recettes s’élèvent à 10,68 milliards de dirhams contre 7,84 milliards de dirhams en 2020, soit une hausse de 36,21%.

Les droits d’enregistrement et de timbre s’élèvent quant à eux à 14,87 milliards de dirhams en hausse de 16,44% par rapport à 2020 où les recettes étaient de 12,77 milliards de dirhams. Ils constituent 6,51% des recettes du budget général au titre de l’année 2021.

Les recettes des produits de monopoles et d’exploitations et de participation financières de l’état sont établies à 17,11 milliards de dirhams en 2021 contre 14,7 milliards en 2020, soit une augmentation de 16,47%.

Les privatisations, quant à elles, se chiffre à 4 milliards de dirhams en 2021.

 

Les dépenses du budget général

Sur 2021, ces dépenses sont évaluées à 331,45 milliards de dirhams dont 225,57 milliards de dirhams en dépenses de fonctionnement. Ces dernières ont augmenté de 4,69% par rapport à 2020 où elles s’élevaient à 215,47 milliards de dirhams et représentent 68,06% des dépenses du budget général.

63,79% des dépenses de fonctionnement sont consacrées aux dépenses de personnel, soit 139,86 milliards de dirhams (dont 18,6 milliards de cotisations de l’état au titre de la prévoyance sociale et de la retraite).

Ensuite, le second pôle de dépenses concerne les matériels et dépenses diverses. Ils s’élèvent en 2021 à 50,7 milliards de dirhams en hausse de 9,81% par rapport à 2020.

Les charges communes-fonctionnement sur 2021 s’élèvent à 24,54 milliards de dirhams, en quasi-stagnation par rapport à l’année 2020 où elles se chiffraient à 24,6 milliards de dirhams. De leur côté, les charges relatives aux remboursement, dégrèvements et restitutions fiscaux s’élèvent pour 2021 à 6,3 milliards de dirhams.

Concernant les dépenses d’investissement, elles s’élèvent à 77,2 milliards de dirhams sur 2021 contre 85,73 milliards en 2020, soit un retrait de 9,95%. S’ajoutent à cela, 59,82 milliards de crédits d’engagements sur l’année budgétaire 2021 et 10 milliards de dirhams de crédits de reports engagés dans la LFR 2020 mais non ordonnancés. Le montant total des crédits à disposition est donc de 147 milliards de dirhams.

Concernant la situation des dépenses relatives aux intérêts et commissions de la dette publique, les crédits inscrits au titre des intérêts et commissions de la dette publique s’élèvent à 28,68 milliards de dirhams en diminution de 2,25% par rapport à 2020. Concernant les charges de la dette extérieure elles s’élèvent à 4,12 milliards soit une diminution de 16,27% par rapport à 2020. Concernant les charges de la dette intérieure s’élèvent à 24,56 milliards de dirhams soit une très légère hausse de 0,57% par rapport à 2020.

 

Investissement budgétaire

Concernant le budget général de l’état, l’investissement budgétaire pour 2021 s’élèvent à 85,1 milliards de dirhams. Il comprend le budget général, les comptes spéciaux du Trésor et les SEGMA « en neutralisant les transferts du budget général vers les EEP, les SEGMA et les CST ». Les principaux chantiers d’investissements seront les soutiens au secteur agricole, à l’audiovisuel, la justice, la culture, aux sports et au renforcement du réseau routier national.

Cette enveloppe rentre dans un montant global de 230 milliards de dirhams pour 2021 en hausse de 26,4% par rapport à 2020. L’enveloppe est ventilée comme suit :

  • 45 milliards pour le Fonds Mohammed VI pour l’investissement
  • Les EEP : 81,9 milliards de dirhams couvrant principalement les secteurs de l’énergie, la télécommunication, les phosphates, l’eau potable, l’habitat, les autoroute et les transports aériens, maritimes et ferroviaires.
  • Les collectivités territoriales : 18 milliards de dirhams principalement destinés à l’extension et le renforcement des réseaux de voiries et assainissement, les infrastructures culturelles, sportives et de loisirs.

 

 

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