FMI : Le PIB du Maroc devrait reculer de 3,7% en 2020
Le Fonds monétaire international (FMI) a publié, ce 14 avril, ses perspectives de croissance de l’économie mondiale tout en prenant en considération la crise sanitaire liée au Coronavirus. Ainsi, le PIB du Maroc devrait reculer de 3,7% en 2020 et gagner 4,8% une année après.
Selon les prévisions du Fonds, le taux de chômage au Maroc s'élèvera à 12,5% en 2020 et reculera à 10,5% l’année suivante, contre 9,5% en 2019.
Concernant la région Nord Africaine comme tout le continent, le FMI prévoit une récession de 1,7% en 2020.
En 2021, une reprise de 5,8% est prévue pour le Nord de l’Afrique et de 4,6% pour tout le continent, contre une croissance de 3,8 et 3,2% en 2019, en ordre respectif.
Parmi les pays africains qui devraient faire preuve de récession en 2020 : Le Sudan (-7,2%), l’Afrique du sud (5,8%), le Zimbabwe (-7,4%), le Nigeria (-3,4%) et l’Algérie (-5,2%)..
En parallèle, quelques pays africains devraient garder une croissance positive dont le le Benin (4,5%), le Sénégal (3%), le Soudan du sud (+4,9%), Uruganda (+3,5%) et l’Ethiopie (3,2%).
Globalement, l'économie mondiale devrait connaître une contraction de 3% en 2020, soit un recul bien plus marqué que lors de la crise financière de 2008.
Selon un scénario fondé sur l'hypothèse d'une atténuation de la pandémie au cours du deuxième semestre de 2020 et d'un relâchement progressif des efforts d'endiguement, l'économie mondiale devrait croître de 5,8 % en 2021, à mesure que l'activité économique se normalisera, grâce au soutien des pouvoirs publics.
Toutefois, le FMI souligne que “les prévisions de croissance mondiale sont extrêmement incertaines."
En effet, les conséquences économiques dépendent de facteurs dont l'interaction est difficile à prévoir à savoir : l'évolution de la pandémie, l'intensité et l'efficacité des mesures d'endiguement, l'ampleur des perturbations de l'approvisionnement, les répercussions du resserrement spectaculaire des conditions financières mondiales, les mutations des schémas habituels de dépenses, les changements de comportement, les effets sur la confiance et la volatilité des cours des produits de base.