La Bourse de Casablanca ne va pas fermer (source autorisée)
Avec la chute des cours à la bourse de Casablanca, des opérateurs du marché marocain se demandent s’il n’est pas préférable de fermer la bourse de Casablanca en attendant d’avoir plus de visibilité. Selon une source autorisée, cette solution n'est pas envisageable.
Le MASI a perdu 21,62% entre le 28 février 2020, soit la dernière séance de cotation avant l'apparition lundi 2 mars du premier cas de Coronavirus au Maroc, et ce vendredi 20 mars.
Evolution du cours du MASI
Graph MASI
Avec le confinement de la population marocaine, annoncé jeudi 19 mars ; la réduction du nombre des employés présent au niveau des sociétés de bourse et la bourse de Casablanca ; le télétravail ; la chute des cours créant un décalage entre les fondamentaux des valeurs et leurs valorisation actuelle au niveau de la bourse ; les conditions actuelles du marché ne sont plud favorables pour la bonne poursuite de la cotation des titres.
Face à cette situation, des opérateurs se demandent s’il n’est pas préférable de fermer la bourse.
Un analyste de la place estime que « Le marché pourrait encore baisser. Si on peut fermer la bourse, ça serait mieux. On a actuellement une offre et une demande défaillantes. Les cours ne reflètent maintenant que la peur. Ils ne reflètent pas les fondamentaux et les perspectives d’évolution des sociétés cotées ».
Mais, selon une source autorisée, la bourse de Casablanca ne va pas fermer. La cotation sera maintenue.
« Si la fermeture de la bourse n’est pas possible, il faudrait réduire les horaires de cotation pour limiter la plage horaire durant laquelle les investisseurs peuvent introduire des ordres, pour quelques jours en attendant d’avoir un peu de visibilité », continue notre analyste.
« Il faut aussi que les investisseurs institutionnels marocains rentrent pour soutenir le marché pour que les valeurs marocaines ne fassent pas l’objet d’OPA invisibles de la part des investisseurs étrangers», ajoute-t-il.
Et d’expliquer : « les niveaux de valorisation vont devenir tellement bas que finalement n’importe qui, disposant de cash, pourrait acquérir une majorité dans le capital. Ce risque se présente surtout pour les valeurs disposant d’un flottant important ».
« Il faut que les responsables économiques et financiers renforcent leur vigilance par rapport au verrouillage du capital des sociétés cotées en cette période. Cela peut se faire soit en arrêtant la cotation des titres soit par l’entrée des institutionnels marocains », continue-t-il.
« Ce n’est pas le bon moment pour fermer la bourse »
Un autre analyste trouve que « ce n’est pas le bon moment pour fermer la bourse ».
D’après lui, « on est en période de crise sanitaire, économique et financière. Donc c’est tout-à-fait normal d’assister à ces niveaux de baisse des cours. On sait très bien que ces niveaux actuels de cotation ne reflètent pas les fondamentaux des sociétés cotées ».
De plus, « l’AMMC vient de réduire les variations maximum pour limiter la chute des cours. Cela va aider à contrôler un peu cette baisse », conclut-il.
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