Voici les engagements pris par MHE et Benchaâboun à l'université d'été CGEM

L'université d'été de la CGEM s'est clôturée samedi 14 septembre sur une série d'engagements et de recommandations issus des différents panels. Voici le détail.

Voici les engagements pris par MHE et Benchaâboun à l'université d'été CGEM

Le 16 septembre 2019 à 11h16

Modifié 11 avril 2021 à 2h43

L'université d'été de la CGEM s'est clôturée samedi 14 septembre sur une série d'engagements et de recommandations issus des différents panels. Voici le détail.

La deuxième édition de l'université d'été de la CGEM a été organisée les 13 et 14 septembre au campus de l'ISCAE. Deux journées au programme riche, avec des intervenants de marques qui ont abouti à une liste d'engagements de recommandations présentée par les équipes de la CGEM lors de la séance de clôture.

Médias24 vous livre les détails de ces recommandations telles qu'elles ont été présentées par la CGEM.  

Plénière d’ouverture

Les représentants du gouvernement présents à l'événement se sont engagés à réaliser des actions primordiales pour améliorer l’environnement des affaires. 

Le ministère de l’Economie et des finances s'est engagé à:

- Solder le passif des arriérés de TVA et inscrire le principe de la neutralité de la TVA dans la loi de Finances;

- Finaliser le projet de la loi cadre référentiel pour la préparation de la loi de Finances;

- Renforcer les outils d’accompagnement et des garanties en faveur de l’entreprise;

- Trois réformes seront annoncées dans les prochains mois: Réorganisation des Centres régionaux d’investissement; Création des commissions régionales d’investissement; Simplification des procédures et mesures relatives aux dossiers d’investissement au niveau central et régional ;

- Passage de la loi sur le Crowdfunding ;

- Conviction de l’Etat que le secteur privé peut jouer un rôle important dans l’amélioration de l’environnement sur lequel opère l’entreprise marocaine, d’où l’idée de modifier la Loi sur le Partenariat Public-Privé.

- L’objectif de l’Etat est d’orienter l’investissement public vers des projets innovants à caractère social en vue de réduire les inégalités.

En ce qui concerne le Ministère de l’Industrie et du Commerce, il s'est engagé sur des mesures en faveur de l'entreprise notamment à travers la charte d'investissement:

- Accompagnement des entreprises à l’international,

- Labélisation des Start-up

- Plateforme d’économie

- Un Plan d’Accélération Industriel 2.0

- Allégement des charges sociales pour les jeunes entreprises de moins de 5 ans

- Extension des droits d’enregistrement sur les terrains destinés à l’investissement

La question de la concurrence déloyale reste très importante du point de vue des pouvoir publics : L’Etat se dit prêt à défendre les secteurs / les entreprises qui subissent des pratiques anti-concurrentielles (l’exemple de la Turquie avec des exportations massives) mais pas les entreprises non compétitives.

Panel:  L’innovation au service du modèle de développement

L’innovation Sociale, qui intègre l’entrepreneuriat social, l’entrepreneuriat culturel et l’entrepreneuriat digital, est une voie innovante pour notre nouveau modèle de développement.  Il s’agit d’un modèle économique, qui crée de la richesse, crée de l’emploi, génère des revenus et surtout qui a la particularité d’être inclusif. Il inclut notamment les jeunes (d’ici à 2030, 1 jeune de moins de 25 ans sur 4 sera africain) et les femmes (53% de l’Humanité) qui sont en grande partie en dehors du système économique actuel.

Oui cette voie, celle de l’innovation sociale peut créer un Maroc ou une Afrique plus justes, plus inclusifs, prospères et durables, mettant au cœur le citoyen :

- Créer et favoriser les alliances public-privé. Le secteur privé a un rôle à jouer et les acteurs publics sont invités à Co-investir avec lui sur des projets afférents à l’Entrepreneuriat Social.

- L’égalité Hommes-Femmes est bien entendu un préalable

- Il faut constituer un environnement bienveillant à fort impact social avec des écosystèmes forts favorables aux entrepreneurs sociaux et bien entendu inclure les acteurs terrain.

- Soutenir Maroc Impact, l’Initiative inédite multi-acteurs dont la CGEM est un accompagnateur ombilical, pour soutenir, structurer et développer l’écosystème de l’innovation sociale.

- Travailler ensemble sur le projet de Loi afférent à l’entrepreneuriat social.

- S’impliquer sur la Loi du Partenariat Public-Privé pour porter l’Entrepreneuriat Social sur le circuit législatif.

- Allouer une enveloppe budgétaire et des mécanismes de financement à des projets afférents à l’Entrepreneuriat Social et permettre à des Femmes de cogérer ces projets.

- Le Public ne peut plus considérer qu’il a le monopole de l’intérêt général : on voit le résultat. 

Panel : Le Code du Travail actuel permet-il une croissance inclusive?

- Selon le secrétaire général de l’UMT : « Le code du travail est évolutif et rien n’empêche d’ouvrir la discussion sur les pistes d’amélioration 

- Il est temps d’accorder des incitations fiscales aux entreprises qui signent des conventions collectives.

- La CGEM (privé)  et les syndicats peuvent d’ores et déjà ouvrir le dialogue direct bipartite pour capitaliser sur les convergences et proposer une première version de réforme du code de travail.                  

Panel : Changer le modèle de prévoyance sociale pour lutter contre les inégalités

- Pour permettre le développement des assurances complémentaires de maladie à l’AMO, il est recommandé de faire converger le système d’information des compagnies d’assurance et de la CNSS pour permettre le traitement des dossiers maladies des assurés en guichet unique, voire de façon dématérialisée.

- Accélérer le processus d’intégration des professions libérales et des travailleurs non-salariés à la couverture sociale de la CNSS.

- Le système de retraite marocain comporte beaucoup de dysfonctionnements, dont beaucoup d’iniquité, un excès de générosité, des déséquilibres financiers avec des cotisations élevées. Ce système qui est en faillite potentielle, nécessite une réforme urgente pour lui faire retrouver les équilibres et aller vers sa généralisation à toutes les couches de la population.

- L’assurance contre les accidents du travail et les maladies professionnelles, qui constitue un élément important de la sécurité sociale, ne couvre malheureusement que 4% de la population active, malgré l’obligation d’assurance introduite en 2002 à la charge de tous les employeurs. Les pouvoirs publics, sont invités à renforcer le contrôle dans cette branche pour s’assurer que tous les travailleurs bénéficient de la garantie.

- Les panélistes saluent la mise en place de l’indemnité de perte d’emploi qui a pris effet en 2015, mais constatent ses faibles prestations aussi bien en termes de périmètres des bénéficiaires qu’en termes de compensation financière garantie, ainsi que des conditions très sévères pour en bénéficier. Ils recommandent une amélioration progressive de ces prestations, tout en soulignant que le risque du chômage ne peut être porté uniquement par les employeurs et les salariés et qu’il nécessite un support de l’Etat. A ce propos, ils rappellent l’engagement de l’Etat à contribuer au financement de l’IPE à hauteur de 500 MDH, chose qui n’a été accomplie que pour moitié et invite les pouvoirs publics à verser les 250 MDH restants.

Panel : Transition écologique : Opportunités de la nouvelle économie climat

- Actuellement nous vivons des crises écologiques et sociales caractérisées par une détérioration de l’environnement, un épuisement des ressources naturelles, et une démographie galopante.

- La terminologie « transition écologique » est déjà importante en soi, elle dépasse largement le développement durable. Au-delà de la sémantique, la transition écologique est une vision politique et regroupe un nombre de volets transverses et interdépendants (Energie/transport/villes etc..) qui méritent une approche coordonnée et multilatérale. Il s'agit de réfléchir, puis d'agir, sur un modèle de société et son évolution tant dans le domaine public que pour les autres acteurs (entreprises, société civile) et leurs orientations stratégiques.

- La transition écologique est un choix de société : l’opérer ne se fera pas sans bouleversement des modes de vie et sans contraintes, ce choix doit être pris par l’ensemble des acteurs en toute connaissance de cause.

- La communication est cruciale dans ce domaine car une désinformation, notamment à l’ère des réseaux sociaux, peut entraîner des blocages/refus d’acceptation de nouvelles politiques.

- C’est au contraire une tendance structurelle, qui nécessite une transformation de l’économie vers des solutions pérennes. Notamment de nouveaux modèles de production et de consommation à bas carbone.

- Une orientation privilégiée vers les partenariat public-privé.

- Une transformation en termes de gouvernance, de modèles économiques et sociaux et des modes de consommation.

- Les opérateurs privés sont disposés à se positionner fortement en faveur de la transition écologique, vecteur de durabilité, cependant, tout n’est pas régulé par le marché et il revient à l’Etat de jouer son rôle régalien.

- L’entreprise se trouve aujourd’hui au centre d’une nouvelle économie celle du Climat, un nouveau relais de croissance.

- Transformer le risque en opportunité et l’opportunité en business.

Panel : Territoires et régions : Où fait-il bon d’entreprendre ?

- Les régions sont en mesure de réussir leur développement si certains freins sont levés.

- En effet, les enjeux des régions résident avant tout dans une Gouvernance adaptée et efficace et l’implication, dans les plans de développement des régions, de l’ensemble des acteurs concernés, notamment le citoyen et l’entreprise et ce sur la base de relations de confiance.

- La mise en place d’un observatoire offrant un diagnostic détaillé de chaque région permettrait de mettre en place une véritable stratégie de développement pilotée sur la base d’indicateurs clairs.

- Par ailleurs, les régions doivent se développer dans la complémentarité en tenant compte de leurs spécificités et de l’équilibre global notamment dans le cadre de la mise en œuvre de partenariats car l’Etat ne peut être le seul acteur.

- Il est à noter également l’importance d’un marketing territorial permettant la visibilité des régions à travers la mise en œuvre de projets régionaux et notamment les grands projets structurants (chaînes régionales).

- Le sujet de la disponibilité des RH en régions constitue également un frein qui doit être levé par l’attraction de compétences grâce à une offre attractive de service socioéconomique et culturelle.

- Enfin, la culture au sein de l’administration doit évoluer et dépasser la polarité Administration/ Entreprise afin de mettre le territoire au service de l’entrepreneuriat sur la base de relations transparentes et efficaces.

- Une des problématiques majeures à dépasser est celle de la relativité du temps administratif et économique qui conduit à une contradiction et à des arbitrages  permanents dans la prise de décision  entre le temps court du politique et le temps long du développement socio-économique.

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