Fitch Solutions vient de publier un rapport sur les perspectives de croissance du secteur de la construction au Maroc.

« Nous avons une vision positive du secteur de la construction au Maroc pour les années à venir, avec une croissance tirée par les progrès réalisés dans le développement d’un portefeuille solide de projets de transport et d’énergie renouvelable », souligne l’agence américaine.

Selon les prévisions de Fitch, la croissance du secteur atteindra en moyenne 3,1% par an d’ici 2028, « une trajectoire de croissance modeste par comparaison régionale, inférieure à celle de marchés plus performants tels que l’Égypte et le Qatar, où nous prévoyons une croissance moyenne de plus de 8% sur la même période ».

L’agence prévoit également une croissance plus lente de la construction au Maroc par rapport aux années récentes, vu que les travaux sur des projets majeurs tels que le TGV Tanger - Casablanca et le terminal 2 de Tanger Med 2 ont été achevés. 

Néanmoins, elle estime que les perspectives du secteur restent optimistes, avec un portefeuille de projets important soutenu par le gouvernement, qui devrait offrir un flux constant d’opportunités d’investissement. 

Les opportunités d'investissement sont réparties entre différents secteurs, bien que le portefeuille de projets de centrales électriques soit le plus important en termes de nombre de projets et de valeur, totalisant 6,4 milliards de dollars.

Dans le secteur des transports, « les projets portés dans les ports, les routes et les chemins de fer sont nombreux, le gouvernement continuant d’améliorer les infrastructures logistiques afin de renforcer l’attrait du pays en tant que destination pour les investissements », lit-on sur le rapport.

Des projets tels que l'autoroute Meknès-Errachida, le port de Nador et les extensions du tramway de Casablanca offriront des opportunités à des sociétés européennes telles qu'Alstom et Bouygues, souligne l'agence.

Rapidité de construction: le Maroc classé 3ème dans l'indice de Fitch

L’agence américaine estime que l’engagement du gouvernement marocain en faveur du développement des infrastructures et de la création d’un environnement attractif pour les investissements aura un effet positif sur le secteur de la construction. 

Dans le même sillage, notons que « le Maroc se classe au troisième rang au niveau régional pour la rapidité de construction de notre infrastructure RRI (Risk/Reward Index), indiquant que les processus d'approbation des permis et de paiement des entrepreneurs sont généralement fluides et efficaces, facilitant ainsi l'achèvement des projets dans les délais », note Fitch.

Par ailleurs, les efforts en cours pour améliorer l'environnement opérationnel et encourager les investissements étrangers créeront de nouvelles opportunités pour les entreprises d'infrastructure au Maroc, d’après la même source.

« Nous avons constaté des améliorations significatives de la qualité de l’offre logistique du pays au cours des dernières années, de sorte que le Maroc se classe désormais au quatrième rang des pays de la région MENA pour la composante réseau de transport de notre indice de risque logistique », peut-on lire sur le rapport.