Enfin des assises de la culture, grâce à un partenariat public-privé

Cinq mois après l’élection de Neila Tazi et de Abdelkader Retnani à sa tête, la fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, s’apprête à organiser avec le ministère de la culture les premières assises de la culture avant la fin de l’année. Un événement qui réunira pendant quelques jours l’ensemble des acteurs publics et privés de ce secteur essentiel au développement et lui donnera, enfin, la place qu’il mérite dans l’économie du Maroc.

Enfin des assises de la culture, grâce à un partenariat public-privé

Le 10 juillet 2019 à 15h51

Modifié 11 avril 2021 à 2h42

Cinq mois après l’élection de Neila Tazi et de Abdelkader Retnani à sa tête, la fédération des industries culturelles et créatives de la CGEM, s’apprête à organiser avec le ministère de la culture les premières assises de la culture avant la fin de l’année. Un événement qui réunira pendant quelques jours l’ensemble des acteurs publics et privés de ce secteur essentiel au développement et lui donnera, enfin, la place qu’il mérite dans l’économie du Maroc.

Dans le cadre de la signature, mardi 9 juillet, d’une convention de partenariat entre Mohamed Laâraj, ministre de la Culture et de la Communication, et Neila Tazi, présidente de la fédération sectorielle pour favoriser l’émergence du secteur culturel, il a été décidé d’organiser des assises de la culture.

Sollicitée par Médias24, Neila Tazi nous a expliqué la nécessité d’organiser cet événement qui permettra, selon elle, d’œuvrer au développement d’un secteur jusqu’ici largement sous-estimé.

Un travail de préparation qui a démarré en 2018

Selon elle, la tenue de cet événement est prévue pour le dernier trimestre de l’année en cours.

"C’est l’aboutissement d’une dynamique de travail de partenariat qui a commencé entre le ministère et notre fédération avec des groupes de travail qui se sont penchés sur toutes les questions relatives à la culture comme la formation professionnelle, la dynamique régionale, le cadre législatif , la fiscalité, les droits d’auteurs, et bien d’autres points.

"Nous sommes en train d’effectuer un important travail de rapprochement entre secteur public et privé afin de mettre en avant les attentes des professionnels et in fine de développer l’économie de la culture.

Un levier économique longtemps ignoré

"Ces assises démontreront que la culture est un secteur économique créateur d’emplois, de valeur et de richesse et enfin de développement territorial qui mérite aussi d’avoir ses propres écosystèmes.

"Ainsi, sachant que le Maroc a de grandes ambitions touristiques, la culture est un levier essentiel pour le développement du tourisme national ou étranger d’autant plus que les études prouvent que partout dans le monde, le premier choix d’une destination est lié à son offre culturelle.

"Tous les acteurs doivent s’accorder pour mettre la culture à la place qu’elle mérite en associant à ce débat l’ensemble des départements gouvernementaux concernés pour l’inscrire dans le nouveau modèle de développement.

"Lors des discussions, il sera d’ailleurs question de territoires, de tourisme, d’éducation, de formation, et de tous les départements associés à ce secteur.

Des assises qui viennent après celles de la fiscalité

"Notre démarche s’inscrit dans les recommandations de l’avis du CESE de 2016 sur l’économie de la culture, mais aussi dans le cadre de la récente tenue des assises de la fiscalité qui s’était prononcée sur la nécessité d’inscrire des mesures incitatives pour le développement du secteur de l’industrie culturelle. C’est donc aujourd’hui, que la prise de conscience doit avoir lieu, et qu’il faut mettre en action ces leviers.

"Quand on parle d’assises, on doit être sur une dynamique stratégique avec l’idée d’un nouveau départ", explique la présidente.

Pas d’émergence industrielle sans accompagnement public

Interrogée sur les précédents Etats généraux de la culture organisés par l’association Racines qui avaient pour ambition de faire décoller ce secteur, Tazi pense que le déclic n'aura lieu que dans le cadre d’un partenariat public-privé pour pouvoir insuffler un sursaut et une mobilisation des responsables gouvernementaux et des élus.

"Pour se développer, la culture aura besoin d’une nouvelle dynamique où le secteur privé occupera une place très importante mais nécessairement avec un accompagnement et un soutien des acteurs publics.

"C’est une industrie qu’il va falloir professionnaliser en créant un marché, une offre, des métiers, et où il conviendra de considérer l’investissement comme tous les autres investissements économiques avec des accès au financement, des garanties et tous les outils pour faire émerger cette activité.

"Si beaucoup est à faire, il faut souligner que le Ministre Mohamed Laaraj et son département sont très mobilisés pour dynamiser les choses à travers un partenariat public-privé solide et consacrer la culture comme un élément essentiel de notre développement économique", conclut, optimiste, celle qui est également élue à la Chambre des Conseillers.

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