Ralentissement de la consommation et de l’investissement au 1er semestre

Bank Al-Maghrib prévoit un ralentissement de la croissance à 2,8% en 2019 après 4,2% en 2018. Les indicateurs disponibles actuellement confirment le tassement au 1er semestre au niveau de la consommation, de l’investissement et de l’offre globale.

Ralentissement de la consommation et de l’investissement au 1er semestre

Le 26 juin 2019 à 16h06

Modifié 11 avril 2021 à 2h42

Bank Al-Maghrib prévoit un ralentissement de la croissance à 2,8% en 2019 après 4,2% en 2018. Les indicateurs disponibles actuellement confirment le tassement au 1er semestre au niveau de la consommation, de l’investissement et de l’offre globale.

La Banque centrale a livré ces estimations dans son rapport de politique monétaire du moins de juin, dont les principales conclusions ont été présentées il y a une semaine lors du point de presse trimestriel animé par Abdellatif Jouahri.

La conclusion globale est que le ralentissement de la croissance prévu en 2019 (2,8% contre 4,2% en 2018) s’est confirmé au cours du premier semestre.

Ainsi, La croissance se serait établie à 2,6% au premier semestre 2019 après 2,9% l’année précédente.

Du côté de la demande, les indicateurs disponibles laissent entrevoir une décélération des dépenses de consommation des ménages : 2,9% après 3,2%. L’impact serait dû à :

-          La baisse des transferts des MRE

-          Le recul des importations de produits finis de consommation

-          La baisse de la valeur ajoutée agricole.

Ce ralentissement de la consommation des ménages intervient malgré une inflation faible et une légère amélioration des salaires.

Au premier trimestre, les données de la CNSS montrent une amélioration du salaire moyen de 2% en termes nominaux et de 2,2% en termes réels (tenant compte de l’inflation), après 2,3% et 0,2% respectivement il y a une année.

Un léger mieux pour la demande extérieure

La consommation finale des administrations publiques se serait, elle, légèrement accélérée (1,9% contre 1,5%) en raison notamment de l’augmentation des dépenses de fonctionnement. Mais son poids demeure faible par rapport à la consommation des ménages et de l’investissement.

L'investissement aurait, justement, fortement ralenti avec une croissance de 1,8% après 5,5%. La décélération des crédits à l’équipement et la quasi-stagnation des importations de biens d’équipement appuient cette estimation.

S’agissant de la demande extérieure, les exportations auraient augmenté plus rapidement que les importations de biens et services : 5,1% après 6,8% pour les exportations tirées par les phosphates ; et 4% après 7,2% pour les importations ralenties par les produits énergétiques et les biens d’équipement.

Baisse de l'agriculture, stagnation des services et amélioration de l'industrie

Du côté de l’offre, la valeur ajoutée agricole aurait accusé un repli de 3,7% après une progression de 4,2% une année auparavant, traduisant notamment une baisse de 40,5% de la production céréalière.

Les activités non agricoles auraient, elles, poursuivi leur amélioration à un rythme de 3,5% après 2,9%.

Dans le détail, le secteur secondaire a accéléré son rythme de croissance à 4,6% après 3,1% grâce à un rebond des branches électricité-eau (énergie renouvelables et centrale de Safi), industries de transformation (export des produits alimentaires et phosphates), et BTP, qui a compensé la décélération des activités minières.

Le secteur tertiaire aurait enregistré un léger ralentissement (2,9% après 3%) en raison du tassement des branches hôtellerie-restaurants, transport et télécommunications, non compensé par le commerce qui afficherait une stagnation.

>>Lire aussi: Croissance: 2020, l’année de la reprise ?

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