PAM: Les détracteurs de Benchamach crient victoire

Quatre jours après la tenue à Agadir d’une réunion du comité préparatoire du futur congrès qu’il a tenté d’interdire en vain par voie judiciaire, le secrétaire général ne semble plus contrôler l’avenir du parti. Selon ses détracteurs, ayant échoué à annuler cet événement qui va préparer le changement des instances dirigeantes du parti il sera disqualifié pour rempiler à son poste.

PAM: Les détracteurs de Benchamach crient victoire

Le 19 juin 2019 à 15h15

Modifié 11 avril 2021 à 2h42

Quatre jours après la tenue à Agadir d’une réunion du comité préparatoire du futur congrès qu’il a tenté d’interdire en vain par voie judiciaire, le secrétaire général ne semble plus contrôler l’avenir du parti. Selon ses détracteurs, ayant échoué à annuler cet événement qui va préparer le changement des instances dirigeantes du parti il sera disqualifié pour rempiler à son poste.

S’il faudra attendre la désignation du nouveau secrétaire général pour connaître le vainqueur des affrontements entre le clan des anciens et celui de l’avenir, il n’en demeure pas moins que les détracteurs de l’actuel secrétaire général donnent l’impression d’avoir pris un avantage certain sur lui.

La justice renforce le camp des détracteurs du SG

En effet, sa tentative d’interdire par le tribunal des référés la 2ème réunion du comité préparatoire du congrès, présidée par Samir Goudar, a été rejetée par la justice. Le tribunal n'a pas jugé cette réunion illégale sachant qu’elle dépend du Conseil national (parlement du parti) et pas de l’autorité du secrétariat général.

Cette déconvenue judiciaire ouvre donc la voie à l’organisation du congrès par Samir Goudar, président de la commission préparatoire, qui avait été exclu du PAM par Benchamach juste après son élection.

Selon une source du parti, préférant rester anonyme, la décision de justice montre in fine que son président, Samir Goudar, a été élu légalement et que ses travaux pour préparer la tenue du congrès sont légitimes.

Benchamach somme 2M de ne pas médiatiser ses opposants

"Non content de renvoyer du parti tous ceux qui ne le suivent pas, Benchamach n’a pas hésité à envoyer une mise en demeure écrite à la chaîne 2M disant qu’elle n’avait pas le droit d’effectuer un reportage sur la réunion de la CP à Agadir », révèle notre interlocuteur qui ajoute que l’agressivité du secrétaire général à l’égard des militants du parti qui ne le soutiennent plus et des médias va précipiter sa chute lors du prochain congrès.

Cette information nous a d’ailleurs été confirmée par la direction de 2M qui lui aurait répondu du tac au tac qu’il était de son devoir de couvrir toutes les actualités partisanes et que s’il n’était pas cité dans le reportage en question, c’est simplement parce qu’il n’était jamais joignable.

Personne ne peut plus arrêter la commission préparatoire du congrès

 "Au sein de notre courant, nous partons du principe qu’après la réunion à Agadir de la commission préparatoire, les conditions sont désormais réunies pour que ses travaux aillent à leur terme avant d’arrêter une date du congrès qui devrait probablement se tenir en septembre prochain.

 "Si le congrès apporte un vrai renouveau et un changement d’équipe, nous espérons que le PAM finira par sortir de la crise actuelle car soit la situation s’arrange soit elle s’éteint une fois pour toutes.

"Pour l’instant, nous sommes en train de gagner le bras-de-fer car la justice a clairement désavoué les velléités du secrétaire général de nous faire taire.

"Pour lui, elle n’a pas légitimé la composition de la CP car «illégale et ne reposant sur aucune légitimité réglementaire ou politique » mais si elle ne la considérait pas crédible, elle aurait interdit sa réunion à Agadir", avance notre source qui ajoute que la décision de justice est un rempart contre toute tentative d’arrêter les travaux de la commission préparatoire du congrès.

A la question de savoir pourquoi les 5 fondateurs du parti soutenaient toujours le secrétaire général et pas le courant de l’appel pour l’avenir, notre interlocuteur affirme que leur position est "un mystère".

"Les sages soutiennent le SG en espérant lui succéder"

"Ce soutien est incompréhensible. Celui de Hassan Benaddi encore plus sachant qu’il s’était fait agresser verbalement par les équipes de Hakim et d'Ilyas et qu’aujourd’hui, il nous traite de comploteurs alors que nous ne faisons qu’aspirer au changement qu’il réclamait depuis longtemps.

"Concernant Biadillah et Bakkoury, je pense qu’ils ne veulent pas s’aliéner Benchamach car ils ont encore l’espoir de se représenter mais leur démarche est en totale contradiction avec notre vision de l’avenir du PAM qui passe par de nouveaux visages.

"En effet, notre but est de renouveler les équipes et de mettre en avant les jeunes âgés de 35 à 40 ans. Sachant qu’ils sont polyglottes et que les moins instruits ont un master, c’est notre Maroc rêvé.

"C’est bien plus séduisant que certains analphabètes voire mafieux qui se sont succédé chez nous et qui portent une vision dépassée de la politique dont nos concitoyens ne veulent plus", conclut notre source qui espère que la présidente du Conseil national acceptera d’incarner le nouveau visage du PAM au futur congrès.

Sollicitée par Médias24, la numéro 2 du parti, Fatima-Zahra Mansouri a refusé de se prononcer sur son éventuelle candidature avant d’expliquer les raisons de sa prise de distance avec le leader du PAM.

Mansouri : Pourquoi j’ai rejoint le camp de l’appel pour l’avenir

 "Après plusieurs appels à Si Benchamach qui sont restés sans réponse, il a enfin daigné me répondre.

"Alors que je n’ai jamais imploré personne de ma vie, je l’ai supplié de prendre en considération les intérêts du pays et du parti afin que nous assumions tous les deux la responsabilité de la situation actuelle et que nous allions vers l’unité et pas vers une dislocation du parti.

"On a fini par se mettre d’accord mais une heure après avoir raccroché, il a pris des décisions contraires à celles auxquelles il s’était engagé avec moi.

"A partir de là, j’ai décidé de sortir de ce jeu malsain car la politique, c’est avant toute chose le respect de la parole donnée", nous explique celle qui est toujours présidente du Conseil national mais qui pourrait bien fort se faire exclure à son tour lors de la prochaine réunion du BP prévue samedi 22 juin.

Qui a raison? qui a tort? Seul l'avenir le dira.

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