Des associations féminines qualifient l'éviction de Neïla Tazi de “violence politique”

L’éviction de Neïla Tazi du bureau de la Chambre des conseillers refait l'actu avec un communiqué de l’instance de coordination des associations des femmes marocaines, qui regroupe Jossour, l’UAF (Union de l’action féminine), la FDLF (Fédération des ligues des droits des femmes) et l’Amvef (Association marocaine de lutte contre la violence à l'égard des femmes).

Des associations féminines qualifient l'éviction de Neïla Tazi de “violence politique”

Le 14 décembre 2018 à 12h02

Modifié 14 décembre 2018 à 12h02

L’éviction de Neïla Tazi du bureau de la Chambre des conseillers refait l'actu avec un communiqué de l’instance de coordination des associations des femmes marocaines, qui regroupe Jossour, l’UAF (Union de l’action féminine), la FDLF (Fédération des ligues des droits des femmes) et l’Amvef (Association marocaine de lutte contre la violence à l'égard des femmes).

Dans un communiqué rendu public jeudi 13 décembre, cette instance qualifie cette éviction de "violence politique". Dans la foulée, elle revendique la criminalisation de ce type de violence.

Voici le texte de ce communiqué:

" L’instance de coordination des associations féminines suit, avec une extrême préoccupation, l'exclusion de Madame Neila Tazi, la seule femme conseillère membre du bureau précédent de la deuxième Chambre du Parlement marocain, ayant été remplacée par un conseiller homme prétextant le principe d’alternance, pendant le mandat parlementaire 2016-2021.

"Sachant aussi que la Chambre des conseillers a procédé à la réélection de ses instances décisionnelles sans appliquer le principe de la parité, qui est un droit constitutionnel garantissant la représentation des femmes, aussi bien dans le bureau du conseil, que dans les commissions permanentes et les groupes parlementaires, et que la Chambre des conseillers est sur le point de procéder à la révision et la discussion du projet de son règlement intérieur, qui ne fait aucune référence à ces principes.

"L’instance de coordination des associations de féminines exprime son inquiétude face à ce dangereux recul menaçant les acquis du long combat du mouvement féminin, et ne lui trouve aucune explication à part l’entrave à l’application des principes des conventions internationales des droits humains, et la violation de l’esprit et des dispositions de la Constitution.

"Et faisant suite au dernier communiqué des associations féminines sur le même sujet, et à la pétition de solidarité avec la conseillère parlementaire, signée par près de 4.000 personnes, et dans le cadre de la Campagne mondiale de lutte contre la violence à l’égard des femmes, l’instance de coordination des associations féminines considère que l’exclusion et la marginalisation de plusieurs femmes, dans différents lieux et positions, correspondent à une violence politique les empêchant d’accéder à des postes de décision et de
pouvoir, et de participer réellement à la gestion démocratique de notre pays, malgré leurs compétences et engagements.

"Nous revendiquons:

-La criminalisation de la violence politique en tant que discrimination et violation des droits fondamentaux des femmes, et l'application de l’article 431 du code pénal, qui stipule: "Constitue également une discrimination toute distinction opérée entre les personnes morales à raison de l'origine, du sexe, de la situation de famille, de l'état de santé, du handicap, des opinions politiques, des activités syndicales, de l'appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion
déterminée des membres ou de certains membres de ces personnes morales".

-L’intégration des principes de l’égalité, de la parité et l’approche genre, dans le cadre de la révision du projet du statut intérieur de la Chambre des Conseillers, et ce, conformément aux dispositions à la Constitution, et de garantir une meilleure représentativité politique des femmes dans le bureau et dans toutes les instances de la Chambre.

-Nous demandons au groupe parlementaire de la CGEM de revenir sur sa décision considérée comme un grave recul de la part d’une institution qui devait en principe être le modèle et le levier pour la promotion de l'égalité et la lutte contre la discrimination à l'égard des femmes".

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