La Tunisie pénalise le racisme
Le Parlement tunisien a voté, mardi 9 octobre, une loi criminalisant les propos racistes, l'incitation à la haine et les discriminations, une première en Tunisie réclamée par des ONG depuis longtemps.
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admin
Le 11 octobre 2018 à 10h25
Modifié 11 octobre 2018 à 10h25Le Parlement tunisien a voté, mardi 9 octobre, une loi criminalisant les propos racistes, l'incitation à la haine et les discriminations, une première en Tunisie réclamée par des ONG depuis longtemps.
La loi votée à l'issue de longs débats par 125 voix pour, une contre et cinq abstentions, est le premier texte dans la loi tunisienne à rendre criminels les actes racistes. Il était réclamé de longue date par les association de défense des minorités.
"L'incitation à la haine", les "menaces racistes", la "diffusion" et "l'apologie du racisme", ainsi que la "création" ou la "participation à une organisation soutenant de façon claire et répétitive les discriminations" sont passibles de un à trois ans de prison et jusqu'à 3.000 dinars (1.000 euros) d'amende, selon ce texte qui précise que l'amende peut monter à 15.000 dinars (environ 5.000 euros) pour les personnes morales.
Commentant cette nouvelle loi, le président du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), Messaoud Romdhani, a indiqué que "c'est un tournant très important dans l'histoire de la Tunisie, équivalent à l'abolition de l'esclavage".
Il a de même souligné que "c'est un pas de géant, mais il reste beaucoup à faire pour concrétiser cette loi dans une société où il y a du racisme envers les 10% de Tunisiens noirs et les Africains subsahariens, qui souffrent d'insultes et d'attaques parfois violentes".
Pour sa part, l'Association tunisienne de soutien aux minorités (ATSM) a estimé qu'"il s'agit d'un moment historique pour la Tunisie".
(Avec agences)