Portes ouvertes DGSN: voici 5 unités spéciales de la police nationale

La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a organisé la deuxième édition de ses journées portes ouvertes, du 26 au 30 septembre 2018 à la Place Bab Jdid à Marrakech, sous le thème "La police citoyenne". Plusieurs unités formant le corps de la police nationale étaient présentes et ont communiqué avec les citoyens. Medias24 vous propose de faire le tour de 5 unités inédites dont vous ne connaissiez peut-être pas l’existence.

Portes ouvertes DGSN: voici 5 unités spéciales de la police nationale

Le 29 septembre 2018 à 20h11

Modifié 29 septembre 2018 à 20h11

La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a organisé la deuxième édition de ses journées portes ouvertes, du 26 au 30 septembre 2018 à la Place Bab Jdid à Marrakech, sous le thème "La police citoyenne". Plusieurs unités formant le corps de la police nationale étaient présentes et ont communiqué avec les citoyens. Medias24 vous propose de faire le tour de 5 unités inédites dont vous ne connaissiez peut-être pas l’existence.

L’unité de déminage

Datant des années 80, la brigade de déminage a été renforcée après les attentats terroristes du 16 mai 2003 à Casablanca. L’unité est dotée aujourd’hui de moyens et d’un accès aux technologies robotiques les plus avancées.

Les agents démineurs sont généralement mobilisés pour assurer le bon déroulement des événements importants. L’intervention se fait en amont et pendant l’événement, pour prévoir ou neutraliser toute attaque éventuelle à la bombe.

La direction centrale de l’unité de déminage est basée à Rabat et compte environ 30 personnes (agents du terrain et autres). 3 brigades sont également déployées dans les 3 plus grandes préfectures du royaume: Casablanca, Rabat, Marrakech et comptent entre 8 et 12 agents de terrain.

L’unité travaille en étroite collaboration avec la brigade cynotechnique.

Avant d’intégrer l’unité de déminage, l’agent doit obligatoirement intégrer le corps de la police (après avoir suivi la formation initiale de l’académie de police). L’agent doit également être détenteur d’un diplôme technique (chimie, physique, électricité, électronique).

L’unité fait appel aux éléments distingués dans les domaines techniques ou de l’aptitude physique.

Une fois recruté, l’agent suit une formation d’une durée allant de 3 à 6 mois avant d’exercer dans l’unité. La formation est assurée par des experts venus des écoles française, allemande, anglaise et américaine.

Après les attentats du 16 mai à Casablanca, la brigade de déminage a été renforcée par l’acquisition d’équipements de pointe. Elle compte parmi son arsenal des robots d’inspection, avec un périmètre d’intervention variant de 200 à 400 mètres.

Le "Defender", fierté de l'unité (ci-dessus). Moyennant un coût de 3 MDH, le robot est doté de 8 caméras qui transfèrent les images à la console en temps réel, un scanner à rayons X et des détecteurs de mouvement.

Le Defender peut porter une arme, généralement utilisée pour forcer les serrures des valises ou les portes des lieux suspects. Son périmètre d’intervention peut atteindre 400 mètres.

L’utilisation de robot n'est pas rare. L’unité réduit l’intervention humaine dans les situations présentant un risque. L’approche physique n’est déclenchée qu’en dernier recours.

Unité d’intervention rapide

Placée sous l’égide de la DST, l’unité d’intervention rapide travaille parallèlement avec les différentes unités de la DGSN.

Avec plus de 200 agents de terrain, la brigade intervient lors de l’arrestation des membres d'organisations criminelles (terroristes, barons de drogue…).

L’unité a été formée en 2004, une année après les attentats du 16 mai, et ne comptait à l’époque que 40 agents.

La section d’intervention rapide collabore étroitement avec la police judiciaire dans ses enquêtes, et est généralement accompagnée par le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ).

L’activité des agents d’intervention rapide est transversale. Plusieurs unités font appel à leurs compétences lors des arrestations. Ils accompagnent également la DSPR pour assurer la protection du roi lors de ses déplacements.

Parmi les réalisations dont l’unité est fière: les 40 tonnes de cannabis interceptées entre Bouznika et Skhirate en 2017.

Les agents recrutés pour la section sont des policiers en exercice, ayant fait preuve de qualités physiques exceptionnelles.

L’agent n’intègre l’équipe du terrain qu’après avoir finalisé une autre formation d’une durée de 6 mois, cette fois au sein même de la brigade.

Après la formation, l’agent effectue une sorte de stage en ne travaillant que sur les seconds fronts des opérations.

Les armes utilisées par l’unité d’intervention rapide sont le fusil M4 et le Glock 19.

Le bijou de l’unité, un véhicule 4X4 blindé, pouvant transporter 24 agents et un sniper. Equipé de radars de tous les côtés, le véhicule a une étendue d’intervention pouvant atteindre les 9 mètres de haut, grâce à des échelles installées à l’avant.

Police cynotechnique, brigade canine

Autre activité transversale: l’unité de police cynotechnique, connue sous le nom de brigade canine.

L’histoire a commencé avec le centre cynophile national de police crée en 1992 dans l’objectif d’assurer la formation des maîtres-chiens et le dressage des chiens de police.

En 2016, l’unité a été érigée en division centrale relevant de la direction de la police judiciaire.

Les agents de la brigade canine sont issus de promotions sortantes des gardiens de la paix.

Avant d’intégrer officiellement la brigade, les agents suivent une formation visant à leur apprendre les techniques de dressage des canidés pour garantir un certain niveau d’homogénéité entre le chien et son maître. 

L’activité de la brigade est transversale, elle intervient à plusieurs niveaux:

-La protection des personnes et des biens, assurée par les chiens. Les canidés peuvent également assurer des missions d’attaque pour appréhender un malfrat ou riposter à une agression.

-Détection des explosifs de tout genre: substances industrielles ou à utilisation militaire.

-Recherche des stupéfiants: la brigade est déployée au niveau des différents postes sur les frontières du royaume (ports, aéroports et frontières terrestres). La police judiciaire peut faire appel à la brigade canine pour des enquêtes judiciaires liées au trafic des stupéfiants.

La police cynotechnique intervient également lors des sinistres, pour la recherche des cadavres ou des survivants (séismes, effondrements…).

Plusieurs races de chiens sont sollicitées par la brigade dont le berger allemand, le berger malinois belge, le labrador et le rottweiler.

Le service de protection rapprochée

Fondée en 1962 à l’issue de l’accord de Viennes, la section des voyages officiels et protection rapprochée est une unité placée sous l’égide de la DGSN.

L’unité compte environ 700 agents.

La brigade est spécialisée dans la protection des voyages officiels, des convois internationaux, des ambassadeurs…

Les agents sont des policiers recrutés après avoir fait preuve de qualités physiques et cognitives de très haut niveau.

Ils suivent ensuite une formation de 3 mois, en plus d’une formation d’un mois de conduite professionnelle.

Le palmarès de l’unité est couronné par un parcours sans faute. Aucun dégât humain n’a été enregistré depuis 1962.

L’équipement phare de l’unité est le cartable de Kevlar.

De loin, l’ustensile ressemble à un sac à main ordinaire. En réalité, il s’agit d’un bouclier.

Le sac est fait de Kevlar, une fibre synthétique pouvant résister aux balles.

Le cartable de Kevlar peut être évasé pour couvrir le corps d’un homme de corpulence normale.

L’unité l’utilise pour couvrir la personne protégée, des balles ou des jets en cas d'incident.

L’unité des portraits robot 

Une dizaine d’artistes lauréats de l’institut national des beaux-arts travaille sous la supervision de la police technique et scientifique.

L’unité des portraits robot a vu le jour durant les années 90 de façon officieuse. Certains agents de la police scientifique essayaient d’illustrer les visages des suspects à travers des dessins.

Une unité composée de 10 dessinateurs fut officiellement créée en 2009 et a été mise sous l’égide de la police judiciaire (dans la section de la police technique et scientifique).

Les dessinateurs ont été déployés au sein des plus grandes préfectures du royaume et se font appeler "unité d’identification judiciaire".

L’équipe des portraits robot intervient lors des enquêtes menées par la police judiciaire. Le travail des dessinateurs consiste à aider à la reconnaissance faciale des suspects.

L’entretien individuel est généralement le mode opératoire de l’unité. Les victimes d’agression ou les témoins sont interrogés par le dessinateur pour tirer un maximum d’informations s’agissant de l’apparence physique du suspect.

Les questions posées sont généralement liées à la corpulence, la couleur des yeux, la couleur de la peau, les cicatrices, les marques de naissance…

Les agents de l’unité des portraits robot effectuent des dessins techniques, en se basant sur les axes de symétrie du visage.

Une fois le portrait ou le croquis effectué, il est envoyé au centre national de reconnaissance faciale à Rabat pour digitaliser le dessin et le renvoyer au service de police judiciaire concerné.

Les portraitistes sont tous lauréats de l’institut national des beaux-arts à Tetouan. Une fois sélectionnés, ils suivent une formation de 3 mois avant d’exercer au sein de la cellule.

La formation a pour objectif de leur inculquer la discipline, la déontologie, l’esprit des agents d’autorité.

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