Sortie marocaine du long-métrage de Khaled Youssef “Karma” interdit au départ en Egypte

Autorisé puis interdit puis réautorisé en Egypte, le long métrage "Karma" du réalisateur Khaled Youssef mettant en vedette Ghada Abdelrazek, est sorti en salle à Casablanca, Marrakech, Rabat, Tanger, Tétouan et Fès, depuis le mercredi 4 juillet. 

Sortie marocaine du long-métrage de Khaled Youssef “Karma” interdit au départ en Egypte

Le 5 juillet 2018 à 0h40

Modifié 5 juillet 2018 à 0h40

Autorisé puis interdit puis réautorisé en Egypte, le long métrage "Karma" du réalisateur Khaled Youssef mettant en vedette Ghada Abdelrazek, est sorti en salle à Casablanca, Marrakech, Rabat, Tanger, Tétouan et Fès, depuis le mercredi 4 juillet. 

Khaled Youssef, réalisateur de "Karma" a été formé par le célèbre réalisateur égyptien Yousssef Chahine. En 2000, il obtient deux prix en Égypte: Prix du meilleur film arabe et Pyramide d'argent au Festival international du film du Caire pour son premier long métrage Al Assifa.

En 2007, il coréalise avec Chahine Le Chaos (Heya fawda), pamphlet sur la société égyptienne. En décembre de la même année, il sort en Égypte son film Hina may'sara.

Interprété par les acteurs Amr Saad, Zeina, Ghada Abdelrazek, Khalid El Sawi, Maged El Masri et Dalal Abdelaziz, Karma est le huitième long métrage de Khaled Youssef.

Les 2h15 relatent les vies de deux hommes à travers les rêves qu’ils font l’un de l’autre. Le premier est Adham Al Masry, un magnat des affaires qui malgré sa richesse, mène une vie misérable. Le second est Watani Mina Abdel Malak, un chômeur du sud de l'Egypte qui mène aussi une vie misérable.

Les frontières entre le rêve et la réalité deviennent floues avec les aventures inouïes et drôles vécues par les protagonistes.

Quoiqu’un large fossé les sépare sur le plan religieux, social, financier et même éthique, Adham et Watani ont un point en commun; chacun d'eux est regardé avec méfiance par les gens qui l'entourent.

A un moment du film, on soupçonne qu'Adham s'est converti au christianisme et que Watani serait converti à l'islam. C'est en fait ce soupçon particulier qui bouleverse leurs vies.

Et en filigrane, la corruption répandue en Egypte a été dénoncée par l’implication d’un des personnages dans une sombre affaire de pots-de-vin.

Le film pose un certain nombre de questions substantielles, en plus de savoir si le "karma" contrôle réellement nos vies.

Le film a failli finir comme "Razzia"

Ce long-métrage devait débarquer sur les écrans obscurs égyptiens à l’occasion de Aïd al Fitr selon la presse égyptienne. L’autorité de contrôle des œuvres artistiques a reproché à la production de "traiter d’un drame social sensible" selon la même source.

Le 11 juin 2018, selon un magazine égyptien contacté par Médias24, après avoir retiré le visa d'exploitation du film accordé au mois d'avril dernier, l'administration centrale de contrôle des œuvres audiovisuelles a finalement décidé de le restituer dès le lendemain.

Ces événements débarquent un mois environ après l’interdiction de "Razzia"» (Nabil Ayouch, 2018).

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