“Moins de Marocains aux Pays-Bas”: le député d'extrême-droite Wilders de retour devant les juges

Le leader populiste néerlandais Geert Wilders, allié de Marine Le Pen et connu pour ses positions anti-islam comparaît à nouveau devant la justice jeudi 17 mai lors de son procès en appel pour discrimination et incitation à la haine.  

“Moins de Marocains aux Pays-Bas”: le député d'extrême-droite Wilders de retour devant les juges

Le 17 mai 2018 à 10h30

Modifié le 17 mai 2018 à 10h30

Le leader populiste néerlandais Geert Wilders, allié de Marine Le Pen et connu pour ses positions anti-islam comparaît à nouveau devant la justice jeudi 17 mai lors de son procès en appel pour discrimination et incitation à la haine.  

Le député d'extrême-droite avait été reconnu coupable de discrimination en 2016 pour avoir promis, lors d'un rassemblement électoral en 2014, "moins de Marocains" aux Pays-Bas.

Après trois semaines d'audience, le leader du Parti pour la liberté avait toutefois été relaxé.

Homme fort de l'opposition au gouvernement libéral de Mark Rutte, celui qui se considère en croisade contre "l'islamisation" de son pays avait demandé à ses militants lors d'un rassemblement électoral s'ils voulaient "plus ou moins de Marocains dans (leur) ville et aux Pays-Bas".

Face à une foule scandant "Moins! Moins! Moins!", il avait répondu dans un sourire: "nous allons nous en charger". Après quoi 6.400 plaintes avaient été déposées par des citoyens et des organisations.

Discours incendiaire

"Le caractère inflammatoire des déclarations (de Geert Wilders) a incité d'autres personnes à discriminer les personnes d'origine marocaine", avait déclaré le juge Hendrik Steenhuis lors de la lecture du jugement, en l'absence de l'intéressé.

Les juges ont cependant estimé ne pas avoir reçu "suffisamment de preuves" pour pouvoir reconnaître le député coupable d'incitation à la haine.

Sur Twitter, le député avait qualifié le jugement de "complètement cinglé", après avoir snobé la quasi-totalité des audiences d'un "procès politique", mené par un parquet "marionnette" du gouvernement, en vue de le réduire au silence, selon lui.

La défense et le parquet, qui avait requis une amende de 5.000 euros, avaient fait appel du verdict du tribunal de haute sécurité de Schiphol, près d'Amsterdam, où l'affaire est rejugée.

Onze jours d'audience ont été alloués par les juges qui rendront leur verdict le 6 juillet.

Le principal protagoniste de l'affaire a dit se soucier très peu de l'issue de son procès en appel. "J'ai déjà vécu tout ça", a-t-il déclaré au quotidien populaire De Telegraaf.

Lui-même ne s'exprimera pas jeudi: son avocat, Geert-Jan Knoops, s'adressera à la Cour en son nom, a-t-il indiqué.

Populiste et populaire

Le procès en première instance avait renforcé la popularité du député controversé auprès de ses électeurs au milieu d'une vague de victoires populistes en Europe et après la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis.

Lors de la campagne des législatives en 2017, le député a promis, s'il devenait Premier ministre, de procéder à la fermeture des mosquées et des écoles islamiques, confisquer les exemplaires du Coran, fermer les frontières du pays et d'interdire les migrants venant de pays musulmans.

En mars, il a créé une polémique avant les élections locales en publiant sur son compte Twitter un message disant en néerlandais "l'Islam est mortel" en grosses lettres de couleur rouge sang.

"Les remarques racistes doivent cesser", des paroles comme celles de M. Wilders "nuisent profondément à la dignité humaine", a déclaré lors du procès le représentant du ministère public, Wouter Bos.

Invité au rassemblement du Front National et de ses alliés européens à Nice le 1er mai, le président de la formation populiste néerlandaise s'était désisté à la dernière minute, causant un revers symbolique pour Marine Le Pen.

(Avec AFP) 

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