Le ministère des Affaires étrangères d'Arabie saoudite a demandé, jeudi 9 novembre, à tous ses ressortissants, qu'ils soient en visite ou résidant au Liban, de quitter le pays le plus rapidement possible, indique l'agence de presse officielle d'Arabie Saoudite SPA.

"Compte tenu de la situation en République libanaise, il est déconseillé aux citoyens saoudiens de se rendre au Liban", a déclaré une source au sein du ministère saoudien des AE.

Selon Reuters qui cite une source gouvernementale autorisée à Beyrouth, "le Liban considère que Saad Hariri, qui a annoncé à la surprise générale sa démission du poste de Premier ministre, est en état d'arrestation en Arabie saoudite".

"Le Liban va entreprendre des démarches auprès de certains pays afin d'amener les autorités de Ryad à le relâcher".

Rappelons que le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé, samedi 4 novembre dernier, sa démission dans une allocution télévisée enregistrée à Ryad. Il accuse le mouvement armé Hezbollah et son allié iranien de "mainmise" sur le Liban et dit craindre pour sa vie.

Cette annonce est intervenue dans un contexte de fortes tensions sur plusieurs dossiers entre les deux poids lourds de la région, l'Arabie saoudite sunnite, qui soutient M. Hariri, et l'Iran chiite, grand allié du Hezbollah.

"L'Arabie saoudite comme l'entourage de Saad Hariri ont démenti qu'il soit assigné à résidence mais Saad Hariri n'a publié lui-même aucun communiqué", explique Reuters.