Immigration: Trump met fin à la protection des “Dreamers”

Le 6 septembre 2017 à 11h05

Modifié 6 septembre 2017 à 11h05

Le président américain, Donald Trump, a mis fin, mardi 5 septembre, au programme mis en place par son prédécesseur Barack Obama qui a permis à des centaines de milliers de jeunes sans-papiers de rester aux Etats-Unis, une décision qui a provoqué de vives réactions dans le monde politique et économique.

Le sort des quelque 800.000 "Dreamers" qui bénéficient actuellement d'un statut temporaire leur permettant d'étudier et de travailler est désormais extrêmement incertain.

La Maison Blanche a appelé le Congrès à légiférer dans les six mois mais un compromis sur l'immigration, sujet qui divise Washington depuis des décennies, est loin d'être acquis.

M. Trump n'a pas immédiatement pris la parole pour expliquer son choix mais a insisté dans un communiqué sur la nécessité de donner "la priorité" aux travailleurs américains, thématique centrale de sa campagne électorale. "Nous devons nous rappeler que les jeunes Américains ont aussi des rêves", a-t-il lancé en référence au surnom donné aux bénéficiaires de ce programme.

Assurant quelques heures plus tard depuis le Bureau ovale qu'il avait "beaucoup d'amour" pour ces jeunes, il a renvoyé la balle dans le camp du Congrès.

A compter de ce jour, aucune nouvelle demande ne sera examinée. Les permis existants, qui portent sur une durée de deux ans, resteront en revanche valables jusqu'à leur expiration, date à laquelle leurs détenteurs n'auront plus le droit de travailler et pourront théoriquement être expulsés.

La décision a immédiatement provoqué une cascade de réactions indignées, dans le camp démocrate bien sûr, mais aussi chez certains républicains, dans le monde de l'entreprise et au-delà des frontières américaines.

Le Mexique, dont sont originaires l'écrasante majorité des enfants et jeunes adultes concernés, a exprimé sa vive inquiétude, réclamant une solution "rapide" pour mettre fin à l'incertitude juridique dans laquelle ces derniers se trouveront dans les mois à venir.

"C'est une triste journée pour notre pays", a lancé Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook. Microsoft a dit être déçu par cette décision qu'il considère comme "un recul pour le pays tout entier".

Fait rare, Barack Obama est sorti du silence qu'il s'est imposé depuis son départ de la Maison Blanche pour dénoncer une décision "contre-productive" et "cruelle" pour "ces enfants qui étudient dans nos écoles, ces jeunes adultes qui débutent leur vie professionnelle".

"In fine, c'est une question de décence élémentaire. Il s'agit de savoir qui nous sommes et qui nous souhaitons être", a-t-il lancé.

En l'absence d'avancées législatives, ce dernier avait mis en place en 2012 par décret le programme Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals) afin de faire sortir de l'ombre les enfants arrivés illégalement aux Etats-Unis avec leurs parents, pour la plupart en provenance d'Amérique latine.

(Avec AFP)

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