Attentats à la voiture bélier à Barcelone et Cambrils: 14 morts, 5 “terroristes présumés” tués

Deux attentats à la voiture bélier ont été commis à quelques heures d'intervalle en Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne, faisant 14 morts et une centaine de blessés dans le coeur touristique de Barcelone, alors que cinq "terroristes présumés" ont été abattus dans la station balnéaire à Cambrils.

Attentats à la voiture bélier à Barcelone et Cambrils: 14 morts, 5 “terroristes présumés” tués

Le 18 août 2017 à 4h00

Modifié le 18 août 2017 à 4h00

Deux attentats à la voiture bélier ont été commis à quelques heures d'intervalle en Catalogne, dans le nord-est de l'Espagne, faisant 14 morts et une centaine de blessés dans le coeur touristique de Barcelone, alors que cinq "terroristes présumés" ont été abattus dans la station balnéaire à Cambrils.

Les versions varient concernant le sort du Marocain Driss Oukabir, suspecté et recherché pour le premier attentat, qui soit a été arrêté, soit s'est rendu à la police. Une troisième version est rapportée par les médias, selon laquelle il a déclaré ne pas avoir quitté Ripoll et avoir perdu ses papiers. Les soupçons, selon cette version, se dirigent vers son plus jeune frère.

Jeudi 17 août en fin d'après-midi, une camionnette a foncé dans la foule sur la Rambla, l'artère la plus fréquentée par les touristes dans la métropole catalane. L'attentat a été rapidement revendiqué par le groupe jihadiste Da'ech. Le conducteur de la camionnette a pris la fuite sans un mot après avoir fauché les passants qui baguenaudaient parmi les kiosques à fleurs et à souvenirs.

Deux suspects, un Espagnol et un Marocain (Driss Oukabir), ont été arrêtés par la police dans deux localités éloignées respectivement de 100 et 200 km de Barcelone.

Dans la nuit, la police annonçait avoir abattu cinq "terroristes présumés" à Cambrils, située à 120 km au sud de Barcelone. "Les terroristes présumés circulaient dans une Audi A3 et ont apparemment renversé plusieurs personnes avant de se heurter à une patrouille des Mossos d'Esquadra et la fusillade a commencé", a annoncé un porte-parole du gouvernement régional. Certains d'entre eux portaient des ceintures d'explosifs, a ajouté un porte-parole des Mossos.

Six civils et un policier ont été blessés lorsque la voiture a fauché vers 00H00 (22H00 jeudi) des piétons sur la promenade de bord de mer de cette station touristique. Un des civils blessés est dans un état critique, ont annoncé les services d'urgence de Catalogne sur leur compte Twitter.

La police a fait savoir sur son compte Twitter qu'elle considérait cette attaque comme liée à l'attentat qui a fait 14 morts et une centaine de blessés d'au moins 24 nationalités différentes jeudi à Barcelone.

"Entre deux heures et deux heures et demie, nous étions sur la promenade de la plage. Nous avons entendu des tirs et pensé "ça doit être des fusées" mais c'était des coups de feu, a raconté à l'AFP Markel Artabe, 20 ans, employé dans un restaurant de Cambrils.

"Si vous êtes à Cambrils, ne sortez pas", avait averti sur Twitter la police régionale de Catalogne.

"Beaucoup de sang"

"Nous pouvons confirmer qu'il y a 14 morts et plus d'une centaine de blessés", a déclaré jeudi soir à Barcelone le responsable de l'Intérieur du gouvernement régional catalan, Joaquim Forn.

Les victimes --morts et blessés-- sont au moins de 24 nationalités différentes, a-t-on appris auprès des services espagnols de protection civile.

"J'ai vu quatre ou cinq personnes à terre et des gens essayaient de les réanimer. Il y avait beaucoup de sang", a raconté à l'AFP Lily Sution, une touriste néerlandaise.

"Il y avait des corps par terre avec les gens qui s'attroupaient autour d'eux. Les gens pleuraient", raconte à l'AFP Xavi Perez, qui vend des magazines sportifs à cent mètres à peine du lieu de l'attaque.

La zone de l'attentat a rapidement été fermée par un cordon de sécurité. Des blessés ont été emmenés sur des civières vers un grand magasin de la chaîne Corte Inglés, pour recevoir les premiers soins pendant que les survivants ont été confinés dans les magasins et les restaurants qui bordent la Rambla.

Des stations de métro et de chemin de fer ont été fermées pendant des heures et n'ont commencé à rouvrir que vers minuit. Aux portes de la ville, des contrôles policiers provoquaient d'importants embouteillages jusque tard dans la nuit.

Da'ech a revendiqué l'attaque dans un communiqué diffusé par son agence de propagande Amaq et relayé par le centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE.

"L'opération a été menée en réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition" internationale antijihadistes opérant en Syrie et en Irak, indique le communiqué.

Le porte-parole de la police a annoncé qu'un Marocain, Driss Oukabir, avait été arrêté à Ripoll, à une centaine de kilomètres au nord de Barcelone. Un autre suspect, né à Melilia a été arrêté à 200 km au sud de Barcelone, après l'explosion d'une maison dont les occupants préparaient apparemment un engin explosif selon la police.

 "Toute l'Espagne est à Barcelone" 

Par l'utilisation d'un véhicule pour tuer des piétons, l'attaque de Barcelone rappelle des attentats imputés ou revendiqués par Da'ech à Nice, Berlin ou Londres.

L'Espagne, troisième destination touristique au monde, avait été jusqu'ici épargnée par les attentats des jihadistes ayant touché d'autres capitales européennes, telles Paris ou Bruxelles.

Mais c'est à Madrid qu'avaient eu lieu les attentats les plus meurtriers jamais commis en Europe: le 11 mars 2004, des bombes avaient explosé dans des trains, faisant 191 morts. Ils avaient été revendiqués par un groupe de la mouvance al-Qaïda.

Les réactions d'indignation ont très vite afflué.

"Ils ne nous terroriseront pas. Toute l'Espagne est à Barcelone. Les Ramblas appartiendront de nouveau à tout le monde", a déclaré le roi Felipe VI dans un message du Palais royal. Le souverain participera vendredi à 12H00 (10H00 GMT) à Barcelone à la minute de silence en solidarité avec les victimes de l’attentat.

Le chef du gouvernement Mariano Rajoy s'est quant à lui rendu immédiatement à Barcelone, où le gouvernement régional séparatiste prétend faire sécession de l'Espagne.

"Nous sommes unis dans la douleur. Mais nous sommes surtout unis par la volonté de mettre fin à cette folie et cette barbarie", a-t-il déclaré à la presse, annonçant un deuil national de trois jours à partir de vendredi.

(Avec AFP)

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