Dans une étude récente, la société de bourse Crédit du Maroc Capital décortique les transformations qu'a connues le secteur bancaire en 2016. Elle y répond aux questions suivantes: Comment se présente l'activité bancaire nationale en 2016? Et comment les différentes banques de la place parviennent à renforcer leur positionnement dans un marché en renouvellement continu?

CDMC a donc fait un benchmark des huits principales banques de la place: Attijariwafa Bank, la Banque Populaire, la BMCE, Crédit du Maroc, la BMCI, la Société générale, CIH Bank et le Crédit Agricole du Maroc.

En voici quelques conclusions, concernant les parts de marché en créances et en dépôts sur la clientèle.

Créances sur la clientèle: AWB et BP toujours en tête

En 2016, ce sont Attijariwafa Bank, CIH Bank et le CAM qui ont amélioré leurs parts de marché dans la globalité des créances sur la clientèle, au moment où la BMCE, Crédit du Maroc, Société Générale, la BMCI et la Banque Populaire réduisent leurs poids relatifs.

Ci-après les parts de marché des huit banques marocaines en 2016:

L'étude de CDMC décortique la part de marché de chaque banque, par type de crédit à la clientèle. On y voit bien une dominance des trois grandes banques marocaines, à savoir: Attijariwafa Bank, la Banque populaire et la BMCE.

CDMC note également qu'hormis le CAM, les différentes institutions bancaires étudiées sont fortement exposées aux crédits immobiliers avec, en tête de liste, CIH Bank (77,3% des créances sur la clientèle) et Crédit du Maroc (39,2% des créances sur la clientèle).

Même tendance sur les dépôts

Du côté des dépôts, BMCE et CIH voient leurs parts de marché augmenter, tandis que les portions du CAM, du CDM, d'Attijariwafa Bank, de la Banque populaire, de la Société générale et de la BMCI diminuent.

C'est la Banque Populaire qui collecte l'essentiel des comptes à vue, alors que CIH Bank détient la plus faible portion. La Banque du cheval occupe également le premier rang dans les dépôts à terme, alors que BMCI et CDM terminent en bas de la liste. Au niveau des comptes d'épargne, CIH Bank, la BMCI et le CDM canalisent les plus faibles parts dans les comptes d'épargne.

Par ailleurs, CDMC relève que les dépôts non rémunérés dominent dans la structure des dépôts bancaires du panel étudié.

D'une autre part, la sociéte de bourse rapporte une baisse quasi-généralisée des taux de transformation des dépôts en crédits. Attijariwafa Bank, la Banque populaire et la BMCE affichent des taux de transformation des dépôts en crédits inférieurs à 100%, ce qui leur procure une collecte excédentaire.

CDM, BMCI, SG, CIH et le CAM disposent de taux de réemploi dépassant les 100%, ce qui les conduit à faire appel au marché financier.