Parlement: Le gouvernement assuré du vote d'investiture mercredi

Le gouvernement El Otmani est assuré d’obtenir son investiture mercredi. Le débat ce lundi après-midi à la Chambre des Représentants ne laisse aucune place au doute.

Parlement: Le gouvernement assuré du vote d'investiture mercredi

Le 24 avril 2017 à 20h45

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

Le gouvernement El Otmani est assuré d’obtenir son investiture mercredi. Le débat ce lundi après-midi à la Chambre des Représentants ne laisse aucune place au doute.

Ce lundi, El Otmani a écouté à la Chambre des Représentants, les interventions des groupes parlementaires au sujet de la déclaration gouvernementale qu’il a présentée la semaine précédente. Mardi 25 avril, il subira le même exercice à la Chambre des Conseillers.

Seuls les représentants votent l’investiture. De sorte que les interventions de ce lundi ont donné le ton de ce que sera le vote, en particulier celui du groupe PJD, soumis à des tiraillements et quelque part chauffé par Benkirane au cours d’une rencontre le jeudi 13 avril, la veille de l’ouverture de la session législative. Bekirane avait soufflé le chaud et le froid, demandant instamment un vote en faveur du gouvernement, mais semant suffisamment de graines pour une future dissidence.

L’intervention de Driss Azami Idrissi, président du groupe PJD, confirme sans le dire formellement, que le vote sera globalement positif. Pour les cinq autres partis composant la majorité gouvernementale, il n’y a pas de doute sur la discipline de vote. Il y aura au final probablement des absents, ou des abstentions, mais en gros, le gouvernement aura son vote d’investiture.

La séance de vote débutera mercredi 26 avril à 17H30, par la réponse du Chef du gouvernement aux différentes remarques soulevées.

Ce mercredi soir, El Otmani ne sera plus le chef de gouvernement “désigné“, mais chef de gouvernement tout court.

Un agenda serré

Les trois prochains mois, jusqu’à fin juillet, seront très serrés. D’abord, la discussion et l’adoption du projet de loi de Finances 2017 qui subira au moins quelques amendements destinés à le rendre conforme à la nouvelle architecture du gouvernement.

En second lieu, El Otmani devra transformer sa déclaration gouvernementale en un programme détaillé, précis et chiffré. Et il s’est engagé à le faire en trois mois.

A partir de juin, commencera la préparation du projet de loi de Finances 2018.

Enfin, le gouvernement et le législatif devront travailler sur l’adoption des textes législatifs en retard tels que la réforme du code pénal, ou les lois sur l’officialisation de la langue amazigh et sur le conseil national des langues.

Une grande inconnue, le PJD

Plusieurs partis tiendront leurs congrès, tels que l’USFP, l’Istiqlal et le PJD.

Ce dernier a un enjeu, qui sera élu secrétaire général?

Benkirane souhaite clairement un troisième mandat, et ne s’en cache plus, même si les statuts l’interdisent. Il faudra les modifier.

Ses recommandations aux députés du PJD vont dans le sens d’un soutien critique au gouvernement et ses fidèles, moins nombreux qu’avant mais actifs, appellent à une distance entre le parti et le gouvernement.

L’intervention de Driss Azami Idrissi, président du groupe parlementaire PJD, confirme cela. Un observateur qui ne connaît pas la politique marocaine et qui aurait regardé cette intervention, n’aurait jamais pensé qu’Azami Idrissi et El Otmani sont issus du même parti.

La posture d’Azami Idrissi était clairement celle d’une distance entre le parti et le gouvernement. Il a souligné: “Nous conduisons la majorité parlementaire. Nous allons vous soutenir moyennant ces trois déterminants:

-La mise en place des dispositions de la Constitution;

-la poursuite des réformes et l’application dudu PJD;

-la capacité du Chef du gouvernement à créer une cohésion et une efficacité dans l’exécution.

Ses propos ont permis d’identifier une partie des sujets qui pourraient ultérieurement faire l’objet de critiques de la part du groupe parlementaire PJD contre le gouvernement:

-poursuite des réformes, dont l’aide directe, équilibres macro-économiques, industrialisation, développement humain, élargissement de la couverture santé;

-réforme de l’enseignement.

-droits de l’Homme.

La réforme de l’Enseignement, telle que commencée par Benmokhtar et poursuivie par Hassad est clairement dans la ligne de mire. L’exemple de la réforme des manuels d’éducation religieuse est cité. Pour l’orateur, les réformes de l’enseignement doivent se référer à la Constitution, laquelle a placé l’Islam comme référentiel premier et a défini les langues officielles.

Education religieuse et langues étrangères seront donc en ligne de mire. Aucune mention n’a d’ailleurs été faite par l’orateur, de la stratégie de l’enseignement à l’horizon 2030, pourtant validée par un Conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat. La seule référence mentionnée est l’identité et l’Islam et la place qu’ils ont dans la Constitution.

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