La Syrie au cœur du G7

Le 11 avril 2017 à 9h44

Modifié 11 avril 2017 à 9h44

Le dossier syrien est au cœur des discussions des ministres des Affaires étrangères du G7, mardi 11 avril en Toscane, pour tenter de faire passer un message de fermeté avant la visite à Moscou du secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson.

"Tous les Etats du G7 veulent éviter une escalade militaire, et veulent une solution politique sans nouvelle spirale de la violence", a déclaré le ministre allemand, Sigmar Gabriel, à l'issue d'une réunion élargie à plusieurs pays arabes et à la Turquie.

"Nous voulons amener la Russie à soutenir le processus politique en vue d’une résolution pacifique du conflit syrien", a ajouté M. Gabriel, cité dans un communiqué. Le ministre allemand a précisé que c'était là la position du secrétaire d'Etat américain. "Il a tout notre soutien pour ses pourparlers à Moscou mercredi", a-t-il affirmé.

La position du chef de la diplomatie américaine est particulièrement attendue au lendemain des prises de positions fermes de l'administration Trump contre le régime syrien.

A Lucques (près de Pise), la journée a débuté vers 5H45 GMT avec une réunion d'une heure entre les ministres des Affaires étrangères des sept grandes puissances (Etats-Unis, Allemagne, Japon, Royaume-Uni, Canada, France et Italie) et de hauts diplomates de Turquie, des Emirats arabes unis, de l'Arabie saoudite, de la Jordanie et du Qatar.

Elle devait se poursuivre avec une autre table ronde à sept et des rencontres bilatérales, avant une conférence de presse prévue à 10H00 GMT du ministre italien, Angelino Alfano, hôte du sommet.

Ce dernier avait expliqué lundi que les discussions élargies de la matinée visaient à trouver les moyens de relancer le processus en vue d'une solution politique en Syrie et d'éloigner le spectre d'une escalade militaire.

"Rendre des comptes"

Les alliés du président Bachar al-Assad, en particulier la Russie et l'Iran, ont en effet menacé de représailles après la frappe américaine contre une base aérienne syrienne dans la nuit du 6 au 7 avril en réponse à une attaque chimique, imputée au régime syrien, qui avait fait 87 morts le 4 avril à Khan Cheikhoun, dans le nord-ouest de la Syrie.

Le ministre britannique, Boris Johnson, a lui aussi souhaité que M. Tillerson reparte avec un "message clair et coordonné" pour la Russie. De son point de vue, il s'agit de faire pression pour que Moscou cesse de soutenir M. Assad, qui est "maintenant toxique dans tous les sens du terme".

Lundi, les Etats-Unis ont en tous cas averti une nouvelle fois le régime de Bachar Al-Assad de ne pas procéder à de nouvelles frappes chimiques, affirmant au passage avoir cloué au sol 20% de l'aviation syrienne dans leur bombardement de la semaine dernière."Les Etats-Unis ne resteront pas passifs quand Assad tue des innocents avec des armes chimiques", et la Syrie "serait mal avisée d'utiliser à nouveau des armes chimiques", a averti le général James Mattis, le chef du Pentagone.

Moscou et Téhéran ont eux menacé Washington de "réagir fermement" à toute nouvelle "agression contre la Syrie".

Donald Trump s'est entretenu lundi sur la Syrie avec Theresa May et Angela Merkel, lors de conversations téléphoniques séparées. Les dirigeantes britannique et allemande ont soutenu la frappe américaine de jeudi et "se sont accordées avec le Président Trump sur l'importance de faire rendre des comptes au président Bachar al-Assad", selon un communiqué de la Maison Blanche.

Lundi, quelque 200 personnes ont manifesté autour du centre historique de Lucques interdit aux voitures et quasiment vidé de ses touristes en raisons des mesures de sécurité, pour dénoncer le G7 derrière une banderole proclamant: "Vos guerres, nos morts, chassons les patrons du monde".

(Avec AFP)

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