100 femmes séquestrées à Tindouf: Clara Riveros dénonce
La politique espagnole Clara Riveros dénonce la situation faite aux femmes sahraouies à Tindouf. Citant Amin Maalouf et son ouvrage Identités meurtrières, elle appelle au respect de l’identité de chaque individu.
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Jamal Amiar
Le 14 mars 2017 à 10h50
Modifié 11 avril 2021 à 2h39La politique espagnole Clara Riveros dénonce la situation faite aux femmes sahraouies à Tindouf. Citant Amin Maalouf et son ouvrage Identités meurtrières, elle appelle au respect de l’identité de chaque individu.
Clara Riveros cite dans Mundiario la situation de plusieurs femmes sahraouies. Maloma kidnappée par sa famille biologique à Tindouf sous le prétexte qu’elle "appartient" d’abord à la tribu ou l’élue régionale Fatma qui vit aujourd’hui à Laâyoune et qui défend farouchement le droit des femmes au respect et à l’égalité des droits.
Maloma et Fatma
Clara Riveros qui qualifie Identités meurtrières d’hymne à la citoyenneté et à l’identité individuelle face à la tribu, l’ethnie et la religion raconte dans cet article l’histoire de Maloma, 25 ans, fille adoptive d’une famille espagnole de Séville.
Il y a deux ans, ayant exprimé le désir de rendre visite à sa famille à Tindouf, Maloma y est conduite par sa famille sévillane. A Tindouf dans le sud-est algérien, elle sera maintenue enfermée, puis sera mariée de force "au nom des coutumes tribales". Cela fait maintenant plus de 15 mois que Maloma est prisonnière à Tindouf.
Fatma Hemdani (25), sahraouie, vit à Laâyoune Elle est conseillère régionale pour Laâyoune-Sakia El Hamra. Elle est la plus jeune élue de son assemblée et travaille également comme traductrice.
Fatma se montre très critique des traditions et coutumes sahraouies. Elle regrette que la culture tribale fige le rôle de la femme dès sa naissance: "Se marier, avoir des enfants, tenir sa maison" indique-t-elle à Clara Riveros.
Education et volonté
Fatma pense notamment que c’est l’éducation supérieure et sa disponibilité dans les provinces du sud qui va permettre aux mentalités sahraouies d’évoluer. Elle-même a étudié à Agadir et à Tanger avant de revenir se présenter aux élections régionales de septembre 2015 à Laâyoune.
Fatma Hemdani plaide également pour de meilleures conditions de sécurité pour les femmes dans la rue contre le harcèlement d’hommes imbéciles, et des environnements du travail plus épanouissants. Elle défend la mise en place de sanctions plus sévères pour les actes de violence domestique et autres actes de violence contre les femmes.
Sur la participation politique des femmes au Maroc, même si Fatma Hemdani la juge "meilleure que dans d’autres pays arabes, il reste beaucoup à faire", assène-t-elle. "Les femmes ont besoin de plus d’espace politique et de pouvoir de décision".
Sur le plan économique, de la créativité et de l’autonomie individuelle, "il faut encourager plus de femmes à tenter l’aventure de l’entreprenariat économique", indique-t-elle. "J’ai toujours rêvé d’aller à l’université, de voyager et de découvrir le monde. Je suis libre depuis que j’ai eu mon bac. C’est une question de volonté et de décision personnelle", souligne-t-elle. Conseillère régionale à Laâyoune, Fatma Hemdani rêve d’être diplomate. Mais pas moins qu’ambassadrice ou ministre, indique-t-elle.
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