Astronomie. Comment des Marocains ont contribué à la dernière découverte de la NASA

La découverte d’un système de sept planètes orbitant autour d’une étoile naine, révélée mercredi par l’agence spatiale américaine, a été réalisée par un consortium international d'astronomes, dont des scientifiques marocains de l’université Cadi Ayyad de Marrakech. Les détails.

Astronomie. Comment des Marocains ont contribué à la dernière découverte de la NASA

Le 23 février 2017 à 17h52

Modifié 11 avril 2021 à 2h39

La découverte d’un système de sept planètes orbitant autour d’une étoile naine, révélée mercredi par l’agence spatiale américaine, a été réalisée par un consortium international d'astronomes, dont des scientifiques marocains de l’université Cadi Ayyad de Marrakech. Les détails.

Une équipe internationale d’astronomes ont découvert autour d'une étoile naine un fascinant système de sept planètes de la taille de la Terre, dont trois d'entre elles pourraient abriter des océans d'eau liquide et donc potentiellement de la vie. Une découverte à laquelle a contribué l’Observatoire de l’Oukaïmden, qui se situe à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Marrakech et relevant de l'Université Cadi Ayyad. 

Suite à la découverte fin 2015 de trois de ces planètes à partir du télescope TRAPPIST basé au Chili, l’équipe de scientifiques dirigée par le belge Michaël Gillon de l’Université de Lièges a décidé en 2016, d’installer un nouveau télescope identique dans l’Observatoire de l’Oukaïmden pour accélérer ses recherches.

"Cette équipe avec qui l’université Cadi Ayyad est partenaire dispose à présent de deux télescopes: le TRAPPIST-sud qui se trouve au Chili, et le TRAPPIST-nord qui se trouve dans l’Observatoire de l’Oukaimden", explique à Médias24, Zouhair Benkhaldoun, directeur de l’Observatoire de l’Oukaïmden.

C’est donc grâce au télescope TRAPPIST-Nord qu’un groupe d’astronomes marocains, relevant de l’université Cadi Ayyad de Marrakech qui gère l’Observatoire de l’Oukaïmden, a pu contribuer à l’aboutissement de cette découverte: "L’équipe marocaine a pu effectuer des observations et a contribué au dépouillement des données ainsi qu’à la rédaction de l’article scientifique expliquant la découverte", ajoute M. Benkhaldoun.

La contribution s’étend bien au-delà, car des thématiques de recherche relevant du sujet sont développées au niveau du laboratoire d’astrophysique de l’université Cadi Ayyad, à travers les travaux de deux doctorants travaillant en co-tutelle avec l’Université de Lièges.

Il faut dire que l’Observatoire de l’Oukaïmden compte à son actif un bilan honorable et a connu de précédents succès. Avant l’installation du télescope TRAPPIST-Nord, un télescope nommé "MOSS" a découvert lui aussi, dès son installation en 2011, quatre comètes et quatre nouveaux astéroïdes géo-croiseurs.

Et avec plus d’un millions de mesures envoyées au «Minor Planet Center» relevant de l’Union astronomique internationale, l’Observatoire de l’Oukaïmden occupe, en 2016, la 7e place dans le classement des meilleurs observatoires spécialisés dans les petits corps du système solaire, et ce sur plus de 500 observatoires à travers le monde.

What’s next?

Suite à cette découverte, Zouhair Benkhaldoun nous affirme que l’équipe marocaine continuera à observer ce nouveau système pour essayer de mieux le comprendre.

D’une autre part, notre interlocuteur nous affirme que cette découverte bouleverse la sphère scientifique car l’équipe derrière a osé explorer les alentours d’autres étoiles malgré leur petitesse et leur différence du Soleil: "Avec cette découverte, nous avons à présent la quasi-certitude que d’autres planètes existent à côté d’étoiles minuscules et pas forcément similaires au soleil", indique M.Benkhaldoun.   

Il ajoute: "De plus en plus de scientifiques s’intéresseront donc à ce genre d’étoiles et entameront les recherches de nouvelles exoplanètes orbitant autour d'elles, alors que celles-ci n’intéressaient pas beaucoup les scientifiques auparavant".

En effet, l’étoile en question, baptisée TRAPPIST-1 d’après les télescopes qui ont contribué à la localiser, a une taille inférieure au dixième de la taille d’une étoile aussi géante que le soleil. Qui plus est, TRAPPIST-1 est plus froide que celui-ci et son rayonnement est moindre.

La taille minuscule de TRAPPIST-1 et son «léger» rayonnement ne posent toutefois pas de problèmes quant à l’habitabilité de trois des sept planètes découvertes, qui présentent les mêmes conditions telluriques et thermiques que la Terre: «Les planètes en question sont beaucoup plus proches de l’astre principal que la Terre du Soleil», conclut M. Benkhaldoun.

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