Tanger: Les finances de la ville sont “catastrophiques”

Pour sa deuxième conférence annuelle, le président du conseil communal de Tanger a revendiqué une “lecture politique“ des comptes de la ville.

Tanger: Les finances de la ville sont “catastrophiques”

Le 17 février 2017 à 11h21

Modifié 17 février 2017 à 11h21

Pour sa deuxième conférence annuelle, le président du conseil communal de Tanger a revendiqué une “lecture politique“ des comptes de la ville.

Accompagné de son premier adjoint Mohamed Amahjour ce jeudi 16 février dans la soirée, Bachir Abdellaoui a rappelé que le budget de la ville “souffrait“ des saisies financières opérées par la justice: 460 MDH en 2015 et 2016 et déjà 160 MDH en 2017.

Pour Bachir Abdallaoui, “aucune commune du Maroc ne subit ou n’a subi un tel traitement dans l’histoire du Maroc“. Bachir Abdallaoui a rapporté l’important volume de ces saisies en application de jugements des tribunaux au budget global de la ville qui se monte à 700 MDH.

Début février, son premier adjoint Amahjour avait qualifié devant la presse la situation de la ville de “catastrophique, en faillite“. 48 autres dossiers d’expropriations non compensées par la ville de Tanger depuis 15 à 20 ans se trouvent actuellement entre les mains de la justice.

Des subventions au club de golf et 48 jugements en instance

Dans sa lecture politique des finances de la ville, Bachir Abdallaoui a également mentionné la faible TVA perçue par la ville comparativement à des villes comme Fès, Casablanca ou Marrakech et l’importance de “surprenantes dettes fournisseurs“.  “La ville est dans l’attente d’encaisser 800 MDH de TVA en 2017“, a indiqué Abdellaoui qui négocie ce dossier depuis l’automne avec les ministères des Finances et de l’Intérieur à Rabat.

Depuis son arrivée à la tête du conseil communal, Bachir Abdellaoui ne manque pas une occasion de citer des dettes fournisseurs d’imprimeurs ou de traiteurs toutes aussi extravagantes les unes que les autres, “des ordres souvent donnés sans respect de la procédure et notamment la signature de bons de commandes en bonne et due forme“ précise-t-il.

Le maire cite le cas de la facture de 500.000 DH d’un imprimeur et d’un salon en cuir livré à la mairie mais commandé hors du budget alloué à l’aménagement des bureaux municipaux à leur inauguration il y a plus de huit ans.

Toujours dans la lecture politique du budget, le maire a dénoncé les subventions invisibles sur le papier mais réelles dans les comptes, octroyées au club de golf de Tanger en 2014 et 2015, “alors que les clubs de quartier se débrouillent avec des budgets de misère“.

Amélioration des recettes

Côté recettes, Bachir Abdellaoui  a défendu l’augmentation et la mise en application de la nouvelle TNB, taxe sur les terrains non bâtis, la plus basse du Maroc, loin derrière les taxes municipales à Casablanca, Rabat, Marrakech ou Fès.

“340 MDH de TNB doivent être recouverts cette année“, a indiqué le maire.  Il a affirmé que les services communaux tels les marchés de gros (fruits-légumes et poissons) commençaient à enregistrer de plus importantes recettes, ainsi que la fourrière tandis que les contrats de ramassage des ordures ménagères de la ville sont actuellement sensiblement négociés à la baisse.

Enfin au sujet des combats menés actuellement à Tanger pour la sauvegarde des forêts et des réserves naturelles de la ville, Bachir Abdellaoui a rappelé que l’Observatoire de l’environnement de Tanger est né il y a six ans des actions contre les projets d’accaparement par des promoteurs immobiliers de la forêt de Slokia au cap Spartel, près de Rmilat,  “Hassad ayant fini par annuler les projets des promoteurs“.

Abdellaoui a également cité le cas du projet Star Hill proche du Mirage suspendu par l’actuel wali Yacoubi “lorsqu’il s’est révélé que la destruction des arbres avait atteint un niveau intolérable“.

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