Les difficultés économiques et financières, la faiblesses des emplois et des investissements et maintenant l’extinction de la liberté d’expression constituent une combinaison dangereuse pour la stabilité de l’Algérie, écrit le New York Times.

Dans un éditorial intitulé “La liberté d’expression s’éteint en Algérie“, le journal américain rappelle que la stratégie de Bouteflika depuis les printemps arabes, s’est basée sur une combinaison entre subventions généreuses et répression politique, lui permettant d’éviter les troubles, mais handicapant tout développement économique ou aspiration démocratique.

Les garanties apportées par la nouvelle Constitution sont apparues sans valeur, lorsque Mohamed Tamalt, journaliste algéro-britannique, est mort des suites d’une grève de la faim, après avoir été poursuivi et détenu pour offense au Président, poursuit le journal.

Le gouvernement, mené par un petit cercle de généraux et d’officiers du renseignement, a ciblé d’autres journalistes, ainsi que des acteurs syndicaux.  Il n’a pas réussi à régler les problèmes chroniques de l’Algérie qui reste entièrement dépendante du pétrole.

Le journal rappelle que 80% des Algériens ont moins de 45 ans et que le gouvernement a consenti peu d’efforts pour attirer les investissements ou la création d’emplois. Cela devient un véritable danger pour la stabilité et cela ne prendra que plus d’ampleur si les protestations et critiques légitimes continuent à être étouffées.