Le Maroc n’est pas content de la position koweitienne et le dit. “Le Maroc regrette la position du Koweït“. L’Emir du Koweït en personne a assisté au sommet. Le Koweïit était certes président du précédent sommet, le 3e, et en tant que tel devait effectuer une passation. Mais  le partenariat et le dialogue arabo-africains s’étaient d’emblée fixé une règle: celle de se limiter aux pays membres des Nations unies. Le Koweït, en tant que président sortant, n’en a pas tenu compte et aurait pu imposer cette règle en tant que président de la session côté arabe.

Le prochain sommet, le cinquième, aura lieu en Arabie saoudite. Le sommet de Malabo a été vidé de sa substance par le retrait de neuf pays arabes dont 5 du CCG. Le communiqué final, publié mercredi, ne présente ni avancées ni décisions, ni consistance.

Le 20 avril 2016, à Riyad, le Roi Mohammed VI et les 6 dirigeants des pays de Coopération du Golfe avaient tenu un sommet au cours duquel un nouveau palier dans les relations entre les deux parties devait être franchi. Les dirigeants du CCG avaient réaffirmé leur position de principe au sujet de la question du Sahara marocain qu’ils considèrent également une préoccupation du CCG. 

Dans le communiqué conjoint ayant sanctionné le Sommet Maroc-Pays du Golfe, tenu le 20 avril à Riyad, les dirigeants du CCG avaient réitéré leur position favorable à la marocanité du Sahara et leur soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, comme fondement de toute solution à ce différend régional artificiel. 

Ils avaient exprimé leur rejet de toute atteinte aux intérêts suprêmes du Maroc, au vu des indicateurs dangereux que ce dossier a connus durant les dernières semaines. 

Le Maroc et les pays du CCG avaient également annoncé la décision de renforcer le partenariat stratégique et le rapprochement entre les deux parties en les dotant d’un cadre institutionnel.

A l’occasion de ce sommet, le discours du Roi Mohammed VI avait suscité l’intérêt et les commentaires: il y avait par exemple annoncé que le Maroc cherche à diversifier ses partenariats avec les grandes puissances telles que la Russie, l’Inde et la Chine, pour un partenariat stratégique.

Après les printemps arabes, a ajouté le Souverain, les huit pays restés stables sont le Maroc, la Jordanie et les 6 pays du CCG, et ces différents pays font  aujourd’hui face à un complot pour les diviser, y provoquer des partitions et mettre la main sur leurs richesses.