“Mmi Fatiha”: devant la justice, l'affaire piétine
Cinq audiences d'instruction, sans que l'on parvienne à des résultats concluants. La faute, selon la FLDDF, à l'un des principaux accusés, qui ne se présente pas devant le juge, malgré les nombreuses convocations.
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Abdelali El Hourri
Le 4 novembre 2016 à 16h56
Modifié 4 novembre 2016 à 16h56Cinq audiences d'instruction, sans que l'on parvienne à des résultats concluants. La faute, selon la FLDDF, à l'un des principaux accusés, qui ne se présente pas devant le juge, malgré les nombreuses convocations.
"Mmi Fatiha", vendeuse de crêpes de son vivant, s'était immolée le 11 avril 2016, devant le siège de l'arrondissement de Bir Rami à Kénitra, après la confiscation de sa marchandise par un agent d'autorité. Sa mort tragique avait suscité l'émotion générale. Mais sept mois après, son cas semble passer aux oubliettes.
Pourtant, devant la justice, l'affaire est toujours en cours, dans le cadre d'une information judiciaire qui traîne en longueur. "Cinq audiences d'instruction, sans que l'on parvienne à des résultats concluants", déplore la Fédération de la ligue démocratique des droits des femmes, dans un communiqué dont nous avons reçu copie.
Des lenteurs imputables, selon l'association, à " l'un des principaux accusés, le caïd, qui en dépit de nombreuses convocations, s'obstine à ne pas comparaître devant le juge d'instruction. "De sa part, ce dernier" n'a pas pris les mesures pour cette comparution, malgré les outils juridiques que lui octroie le code de procédure pénale (comparution forcée)".
Une procédure disciplinaire avait été ouverte quelques jours seulement après le décès de "Mmi Fatiha". Le caïd de l'arrondissement avait été suspendu de ses fonctions et rappelé aux services centraux. Le moqaddem avait été révoqué pour faute lourde et négligence dans l'exercice de ses responsabilités.
Si les mesures disciplinaires avaient été prises relativement vite, ce ne sera visiblement pas le cas de la procédure pénale. Celle-ci concerne, notamment, l'infraction de non assistance à une personne en détresse. Un manque de célérité "dont la famille de la défunte paie le prix matériel, psychologique et physique", affirme la FLDDF.
Cette association suit l'affaire dès le début et s'inquiète qu'à travers les nombreux reports, il ne soit question d'une volonté d'étouffer l'affaire.
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