La problématique de la faible connexion aérienne de Tanger aux capitales européennes a de nouveau refait surface la semaine passée, lors d’une conférence donnée par Tajeddine Bennis, directeur de l'usine SNOP de Tanger, sur le développement du pôle automobile dans la ville.

"La desserte aérienne de Tanger n’est pas digne d’une ville au poids économique et industriel comme celui de Tanger", a asséné l’industriel, appelé à se déplacer fréquemment.

Ce constant n’est pas récent. Depuis les premières réunions de la CGEM-Nord ou de l’Association de la zone industrielle de Tanger (AZIT) il y a 20 ans, la problématique des liaisons aériennes au départ de Tanger est posée, sans compter les récriminations des professionnels du tourisme.

S’agissant de cette année 2016, la Royal Air Maroc a considérablement réduit sa desserte de Paris, Londres, Bruxelles et Amsterdam dès l’hiver dernier. La desserte aérienne de Tanger a souvent revêtu l’aspect d’une variable d’ajustement pour la compagnie nationale marocaine.

Selon les informations recueillies par Médias 24, une partie des vols déprogrammés il y un an seraient programmés pour la saison 2016-2017. Entre temps, Air Arabia et TUI Fly (ex-Jet Air) ont renforcé leurs liaisons de Tanger avec Paris, Londres et Barcelone). TAP relie 4 fois par semaine Tanger à Lisbonne à … 5H du matin.

Il n’en reste pas moins qu’à ce jour et cela dure depuis plusieurs années, il n’existe pas de vols quotidiens sans escale vers des destinations d’affaires telles que Paris ou Barcelone. Pour les hommes d’affaires et nombre de touristes souhaitant se rendre à Tanger depuis des années, les escales de Casablanca ou de Madrid sont incontournables.