Le programme et les thèmes du Salon de l'automobile de Paris

Le 27 septembre 2016 à 7h51

Modifié 27 septembre 2016 à 7h51

Nouveautés, prototypes, expositions, animations: Paris, l'espace d'un salon, va devenir la capitale de l'automobile pour son Mondial, vitrine populaire d'un secteur redevenu prospère mais en plein questionnement sur sa place à long terme dans la société.

Les conséquences du scandale Volkswagen et du Brexit, le réchauffement climatique, l'"ubérisation" rampante de la mobilité et la fermeture des voies sur berge à Paris seraient autant de raisons de doucher le moral des aficionados de la "bagnole", invités à communier du 1er au 16 octobre porte de Versailles.

Pourtant, le secteur automobile français et européen, après une mauvaise passe de 2008 à 2013, a retrouvé le sourire. La croissance des immatriculations de voitures particulières depuis début 2016 s'établit à 6,1% dans l'Hexagone et 8,1% dans l'UE.

Ces rythmes, qui devraient permettre d'atteindre des volumes vendus proches de ceux de 2007, ne doivent pas occulter le fait que la crise a amputé de 40% la production automobile française - même si celle-ci repart à la hausse - et détruit des dizaines de milliers d'emplois.

Plusieurs experts préviennent en outre que le marché européen, à l'instar du nord-américain, donne des signes de stabilisation pour 2017, notamment sous l'effet de la décision britannique de sortir de l'Union.

Les groupes français Renault et PSA se sont mondialisés tous azimuts, parfois contrariés par la mauvaise conjoncture (Brésil et Russie) et la mutation de la demande en Chine. Ils effectuent malgré tout l'essentiel de leurs ventes en Europe et profitent de son retour de forme: chacun a publié plus d'un milliard d'euros de bénéfice net au 1er semestre.

La filière des équipementiers affiche également une excellente santé financière, fruit d'efforts de compétitivité et de développement à l'international.

"Au moment d'ouvrir ce Mondial, clairement l'ambiance est bonne pour l'industrie automobile", confirme à l'AFP Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de l'automobile, même s'il note de "très nombreux défis à venir".

Le Salon, organisé tous les deux ans en alternance avec Francfort (Allemagne), coïncide en effet avec le premier anniversaire du scandale mondial dans lequel est englué Volkswagen: un truquage destiné à faire passer ses diesels pour plus propres qu'ils n'étaient.

Le diesel en débat

L'industrie tout entière est éclaboussée. Une commission installée par le gouvernement a indiqué fin juillet, après inspection de 86 voitures dont certaines dépassaient très largement les normes, ne pas pouvoir exclure que d'autres marques aient recours à des logiciels "tricheurs", malgré leurs dénégations.

Cette affaire et le durcissement des règles qui en découlent, devraient dominer les conversations lors des journées du Mondial réservées aux médias et professionnels, jeudi et vendredi. Spécialité française, le diesel, redescendu à 52,7% des immatriculations neuves depuis le début de l'année contre 63,9% en 2014, est sur la sellette.

Sur leurs stands géants à Paris, les constructeurs devraient insister sur l'électrique: VW présentera un concept préfigurant une auto selon lui capable de parcourir 480 km entre deux recharges à l'horizon 2019, et Opel son "Ampera-e" de série, vantée pour 400 km.

En attendant que les "zéro émission" s'extraient de leur niche de 1% du marché français, les segments pourvoyeurs de volumes constitueront l'essentiel des nouveautés: les 4x4 urbains (Peugeot 3008 et 5008, Renault Koléos, Toyota C-HR, Skoda Kodiaq, Seat Ateca, Audi Q5, BMW X2) et les berlines polyvalentes (Citroën C3, Nissan Micra, Hyundai i30).

Quelque 200 marques seront représentées sur une surface équivalente à 17 terrains de football. Sept (Ford, Mazda, Volvo, Aston Martin, Lamborghini, Bentley et Alpine) ont toutefois fait défection, sur fond de débat quant à la pertinence commerciale du Mondial.

Les organisateurs répliquent qu'il s'agit du salon automobile le plus populaire au monde: 1,25 million de personnes en 2014. Même si la menace terroriste les a contraints cette année à adopter un dispositif de sécurité "grandement renforcé".

Le secteur automobile cherche à s'adapter aux profonds bouleversements qui lui sont promis: PSA, dont la marque Peugeot a produit sa première voiture il y a plus de 125 ans, se veut aussi "fournisseur de services de mobilité", comme l'autopartage et le covoiturage.

Le Mondial, qui assure suivre de près cette tendance à valoriser l'usage au-delà de l'achat, rassemblera des start-ups pour une journée des "nouvelles mobilités" le 5 octobre.

Et pour ceux qui regretteraient l'époque des autos "analogiques", l'un des pavillons du parc des Expositions abritera 45 voitures emblématiques comme la Cadillac de "SOS Fantômes" et la Peugeot 403 de "Columbo".

(Avec AFP)

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