Il ne s’agit pas de révélations, mais d’une analyse de la part de quelqu’un qui connaît bien le mouvement islamiste marocain et ses leaders.

L’accusation est contenue dans un communiqué adressé par Motii au journal digital Lakome et publié également sur sa propre page Facebook.

Motii dit que le mot “tahakkoum“ (hégémonie, domination), utilisé par Benkirane “reflète la personnalisation d’une lutte politique partisane dans le but d’atteindre le cabinet royal et de prendre le contrôle des centres de décision, en éloignant l’actuel conseiller Fouad Ali El Himma, comme première étape pour renverser la monarchie et le pouvoir, conformément à un plan extérieur élaboré par des pays étrangers“.

En d’autres termes, Motii accuse Benkirane de vouloir prendre le contrôle de l’Etat marocain.

Depuis plusieurs années, Motii ne ménage pas Benkirane, mais c’est la première fois qu’il l’accuse de visées aussi graves.

Benkirane avait rendu des visites à Motii à l’étranger et affirmait l’admirer. Ce dernier, âgé d’une vingtaine d’années de plus que le chef du PJD, était une sorte de guide ou de père spirituel.