Mère Teresa, au service des plus pauvres, canonisée par le pape François

Le 4 septembre 2016 à 3h00

Modifié 4 septembre 2016 à 3h00

Sur la façade de la basilique Saint-Pierre, un portrait géant de mère Teresa attend dimanche les fidèles pour la messe de canonisation, célébrée par le pape François, qui fera sainte la religieuse des plus déshérités, dix-neuf ans après sa mort.

Quelque 100.000 personnes ont reçu un sésame pour vivre cet événement sur la place Saint-Pierre. Parmi elles, Teresa Burley, enseignante américaine s'occupant à Naples d'enfants handicapés, explique que mère Teresa a inspiré sa vocation. "Je porte son prénom et j'ai grandi en admirant ce qu'elle faisait pour les pauvres et les enfants", confie-t-elle. "Nous sommes là pour nous aider les uns les autres, mais aussi pour ceux qui ne peuvent pas s'aider eux-mêmes", insiste Teresa.

Le rituel catholique de la canonisation, qui nécessite deux miracles attribués au futur saint, fait tiquer certains croyants comme Belquiz Almodovar, venue tout spécialement de New York avec un groupe d'une cinquantaine de paroissiens.

"Les miracles sont difficiles à prouver, mais ils arrivent au quotidien", élude-t-elle. "Ce qui importe, c'est que mère Teresa a encouragé des milliers de personnes à être plus aimantes et plus généreuses. Elle était profondément humaine et elle a tellement donné de sa personne!".

Un Brésilien, dont le témoignage a ouvert la voie à la canonisation de mère Teresa, a raconté vendredi devant la presse conviée au Vatican (600 journalistes sont accrédités pour la canonisation) comment il s'était, selon lui, brusquement remis de tumeurs au cerveau en 2008, grâce aux prières répétées adressées à la religieuse.

- 'Infatigable bienfaitrice' -

De nombreux Indiens ont également fait le déplacement, comme Kiran Kakumanu, 40 ans, venu à Rome avec ses parents et son frère. Il fut béni par mère Teresa lorsqu'il était encore dans son berceau et a choisi de devenir prêtre. Pour Abraham, un Indien expatrié à Londres, "mère Teresa pratiquait réellement le christianisme, alors qu'une majorité de chrétiens se contentent d'en parler".

La canonisation, prévue en présence d'une douzaine de chefs d'Etat, constitue un temps fort du Jubilé de la miséricorde voulu par le pape argentin. La religieuse au sari blanc bordé de bleu "mérite" d'être proclamée sainte, a souligné samedi matin le pape François lors d'une catéchèse sur la place Saint-Pierre.

Elle était "une infatigable bienfaitrice de l'humanité", avait lancé Jean Paul II lors de sa béatification en 2003, cérémonie qui avait alors attiré 300.000 fidèles à Rome.

Ralenti sous Benoît XVI, le dossier de canonisation a été relancé sous François, qui voit dans Mère Teresa une incarnation de son idéal d'une "Eglise pauvre pour les pauvres"... même s'il a déclaré qu'il aurait eu "peur", si cette petite femme déterminée et empreinte d'absolu avait été sa supérieure.

Une canonisation constitue la déclaration officielle qu'une personne décédée est au paradis. Pour cela, le futur saint doit avoir obtenu deux miracles, l'un pour la béatification, l'autre pour la canonisation, signes de sa proximité avec Dieu.

Mère Teresa -née en 1910 dans une famille albanaise à Skopje et décédée le 5 septembre 1997 dans la maison-mère de sa congrégation à Calcutta- a reçu le Prix Nobel de la paix en 1979. En 1950, elle avait fondé en Inde les Missionnaires de la Charité, qui comptent aujourd'hui 5.000 religieuses consacrant leur vie aux plus pauvres et vivant dans une grande austérité.

Son actuelle supérieure générale, mère Mary Prema Pierick, a rappelé vendredi au Vatican que l'objectif de mère Teresa n'était pas de "supprimer la misère" à Calcutta et dans le monde, mais "d'apporter de l'amour à des individus qui souffrent".

Dotée d'une notoriété mondiale, la religieuse a été parfois critiquée pour n'avoir pas usé de son influence auprès des décideurs et s'attaquer aux racines de la pauvreté.

Des écrits publiés après sa mort ont révélé en outre qu'elle s'est sentie rejetée par Dieu pendant la majeure partie de sa vie, allant jusqu'à douter de son existence. (AFP)

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