Brésil: seul un “miracle” sauverait Dilma Rousseff de la destitution

Le 11 août 2016 à 9h37

Modifié 11 août 2016 à 9h37

Ecartée du pouvoir depuis mai par le Sénat, abandonnée par ses alliés et faiblement soutenue par son propre parti, seul un "miracle" pourrait sauver la présidente de gauche du Brésil Dilma Rousseff de la destitution, estiment les analystes.

L'avant-dernier chapitre de cette telenovela de "l'impeachment" a eu lieu mercredi 10 août à l'aube. Après plus de 15 heures de débats, les sénateurs, qui votaient à la majorité simple, se sont déclarés sans surprise, par 59 voix contre 21, pour la tenue du procès de Mme Rousseff, accusée de maquillage des comptes publics.

Après cette nouvelle étape, le procès de Mme Rousseff devrait s'ouvrir le 25 août, quatre jours après la fin des Jeux olympiques, que son prédécesseur et parrain politique, Luiz Inacio Lula da Silva, avait réussi à obtenir, alors que le Brésil était en plein boom économique. Il devrait durer cinq jours.

Si les deux tiers des sénateurs (54 voix sur 81) votent pour, le sort de la dirigeante de gauche sera définitivement scellé et ce sera la fin de plus de 13 ans de gouvernement du Parti des Travailleurs (PT), emblème de la gauche latino-américaine.

"La vérité est que Dilma (Rousseff) aura besoin d'un miracle pour ne pas être destituée, je dirais même que la plus grande surprise serait qu'elle arrive à inverser la tendance. Aujourd'hui, cela me semble impossible", a déclaré à l'AFP l'analyste politique Everaldo Moraes, de l'Université de Brasilia.

"Même dans son propre camp, ils savent que le processus est irréversible", a-t-il ajouté.

Michel Temer, 75 ans, remplacera alors Dilma Rousseff, 68 ans, jusqu'à la fin de son mandat, fin 2018.

La présidente, réélue pour un second mandat de quatre ans fin 2014, est accusée d'avoir maquillé les comptes publics et d'avoir signé des décrets engageant des dépenses non prévues au budget sans avoir demandé au préalable l'accord du Parlement, une pratique à laquelle ses prédécesseurs avaient largement eu recours.

Mme Rousseff conteste formellement avoir commis un quelconque "crime de responsabilité" et dénonce un coup d'Etat institutionnel ourdi par M. Temer et la droite brésilienne.

(Avec AFP)

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