Trois petits partis se regroupent dans une coalition d'indignés avant les législatives

Trois petits partis se regroupent dans une coalition d'indignés avant les législatives

Le 5 août 2016 à 13h58

Modifié 5 août 2016 à 13h58

Trois partis s’unissent avant le début de la campagne électorale. Il s’agit du Parti Libéral Marocain (PLM), le parti Al Ahd Addimocrati et le Parti du Renouveau et de l’équité. Les trois formations présenteront une liste unique, avec une identité visuelle propre et un même slogan "le refus".

Cette décision fait suite à un accord conclu entre les 3 partis le 23 juin dernier. Il a ainsi été décidé de nommer le secrétaire général du parti du renouveau et de l’équité, Chakib Achahbar, coordinateur général pour la campagne électorale commune.

Le secrétaire général du parti Al Ahd Addimocrati sera, lui, chargé des relations politiques avec les autres partis et de la communication avec le secrétariat général du gouvernement.

Tandis que le membre fondateur du PLM, Mohamed Ziane, se chargera de la communication de la coalition, dont il sera l’unique porte-parole.

Contacté par Médias 24, ce dernier donne plus de détails sur les coulisses de la création de l’alliance. "Cette coalition regroupe des partis qui ont eu le courage nécessaire de renoncer à leurs noms et à leur signes et n’ont exigé aucune condition préalable à l’alliance", nous explique M. Ziane, pour qui cette coalition est "celle de tous les Marocains qui veulent mettre un terme aux excès du pouvoir et de la politique. Nous défendons toutes les libertés, et principalement les libertés économiques. On ne peut pas continuer à avoir des situations de monopoles sur certains secteurs".

Les électeurs que la coalition cible sont, ajoute notre source, "tous ceux qui ne se reconnaissent ni dans l’islam politique, ni dans le Makhzen", en faisant clairement allusion au PJD et au PAM. Plus encore, la coalition accuse ces deux formations d’être les instigateurs de la série d’échecs politiques au Maroc. Tant sur le plan de la dénomination que du contenu, les trois partis ont manifestement emprunté des éléments de langage propres au mouvement des indignés.

L’emblème de la nouvelle coalition sera le téléphone portable, nous apprend Mohamed Ziane. Et d’expliquer: "le téléphone portable est le signe du changement et de la transformation dans le monde arabe. C’est avec des cellulaires que Moubarak a été renversé, que Benali a quitté le pouvoir et que Kadhafi a été destitué. C’est également grâce à lui que nous avons réussi à avoir une Constitution moderne".

Sur le plan des propositions, le programme des trois partis se veut être révolutionnaire. En effet, la priorité est donnée à l’éducation et à la formation, à l’emploi et la lutte contre la corruption, la précarité, la prédation économique et les situations de monopoles… etc. Sans douter de la bonne foi de la coalition, l’expérience montre qu’en politique, le niveau des promesses est souvent inversement proportionnel à la taille des partis politiques qui les font.

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