Un contrat pour la création d’une nouvelle Société de développement local (SDL), qui prend en charge la gestion de l’ensemble de l’éclairage de la ville de Marrakech, a été signé, jeudi 14 juillet, en perspective de la COP22.

Paraphé par la Commune urbaine de Marrakech, la Société d’investissements énergétiques (SIE) et l’opérateur privé espagnol Enertika, ce projet d’éclairage public sera intégralement réalisé en 3 ans. Evalué à 270 millions de DH d’investissement direct, le projet verra le jour à travers un contrat de performance énergétique "CPE", dont la première étape consiste à remplacer 10.000 points lumineux.

La mise à niveau du parc d’éclairage de la ville comprend l’utilisation d’un éclairage moderne, géré à distance suivant les standards internationaux appliqués dans les métropoles européennes (normes 13201).

En plus de disposer d’une ville mieux éclairée et plus sécurisée, en perspective d’atteindre un taux de fonctionnement de 95% à 99% d’éclairage, la Commune réduira de plus de 60% sa facture énergétique.

Parallèlement à la remise à niveau du parc d’éclairage public de la ville, la commune et ses partenaires ambitionnent d’uniformiser l’éclairage, tout en offrant un service d’astreinte via un numéro vert et de remplacer le réseau aérien par un réseau enterré sur les voies principales.

Dans une déclaration à la MAP, Francesc Tarongi, PDG d'Enertika, a affirmé que la société espagnole va exporter pendant cette expérience "tout son savoir-faire et son expérience déployée dans les plus grandes villes de l’Espagne, à savoir Madrid et Barcelone".

Dans le cadre de ce projet, Enertika va installer des points de recharge pour des véhicules spécifiquement des motocyclettes électriques, en vue de faire, à terme, de Marrakech une Smart city, a-t-il fait savoir.

"Marrakech est la première ville au Maroc à avoir déployé un projet de performance énergétique en éclairage public aussi important et sera l’exemple pour toutes les autres villes dans lesquelles Enertika espère s’implanter", s’est-il réjoui, précisant que le but de partenariat est de faire de ce projet "un pont vers toute l’Afrique".

Pour le responsable du développement d’efficacité énergétique à la SIE, Ahmed Bouzid, ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en place des nouveaux mécanismes technique, juridique, financier et institutionnel pour la remise à niveau du parc d’éclairage public et essentiellement de la réduction de la facture énergétique, notant que le projet d’éclairage de Marrakech est entièrement basé sur un partage équitable de risque, de responsabilité et de financement.

Du côté écologique, M. Bouzid n’a pas manqué de signaler que la cité ocre sera dotée d’une station de 6 vélos à assistance électrique, des bornes rechargeables, de plusieurs modules de relevé d’index de consommation de l’énergie et d’un service dédié à l’éclairage festif, particulièrement pour la Koutoubia et le boulevard Mohammed VI.

Suite à cette expérience, une charte d’éclairage public verra bientôt le jour, pour garantir l’uniformisation sur l’extension de la ville.

Ainsi, des enquêtes de satisfaction auront lieu, afin d’évaluer la performance et le niveau offert dans ce service. 

(Avec MAP)